On débarque dans le port de Barranca un peu comme Bonnie Lee, personnage interprété par Jean Arthur. Le spectateur met un certain temps à comprendre les codes et les mœurs des ouvriers de la compagnie aérienne postale de Geoff Carter (Cary Grant). À la manière de Lee qui n'a pas réellement d'incidence sur le déroulement du film, le spectateur est choqué par l'indifférence totale des travailleurs suite à l'accident d'un des aviateurs.
Au fur à mesure que le film avance, on se rend compte que la compagnie ne fait pas de concessions, seule la réussite et la sécurité sont de mises, d'ailleurs les ouvriers virés par Carter ne font pas la moue et comprennent la sanction.
Mis à part quelques travellings foireux filmant de profil les maquettes d'avions, les scènes techniques d'aviation sont une grande réussite. Le suspense est aussi bien tenu.
En définitive, Hawks dépeint avec brio un microcosme en quasi huit-clos. Il y a sûrement de tout dans ce long-métrage mais parfois trop vite brossé et suffisamment portés par les acteurs pour constituer une bonne œuvre.
Mention spéciale à cet excellent final.