Un film qui parle de corruption sur les institutions mais qui pour moi a une portée beaucoup plus général.
Pour les défauts, c’est un film des seventies dans son jus, le son est pas toujours terrible, le jeu d’acteur est trop visuel (la femme qui crie et qui pleure tout le temps, les gens s’énervent vite et mal,…) et une certaine longueur avec des répétitions.
Par contre, on peut saluer les décors et les costumes formidables c’est plus qu’une immersion… qu’est-ce que ça avait l’air crade et infréquentable New-York dans les 70s. Tout est sale, les rues sont immondes, la chaleur et la moiteur sont présentes et bien retranscrites.
Al Pacino nous fait un défilé vestimentaire et capillaire qui montre sa déroute moral et physique (il est de plus en plus vouté) et son débraillement montre sa chute de croyance dans son boulot, un rapprochement du peuple mais aussi un marquerait des années.
Pour moi, la corruption de la Police est le sujet du film mais il dénonce surtout le Système qui s’auto-entretient et qui par arrangements, copinages, magouilles, combines et renvoie d’ascenseurs permet à tout ce petit monde de se tenir et de se protéger les uns aux autres. Le Monde est en chute perpétuelle car le Mal ronge et l’inaction des gens de Bien le verra triompher… mais pourquoi ça saurait à eux de se battre, de se mettre en avant et de lutter contre tous et tout le monde?