Sans Issue
5.3
Sans Issue

Film de Harley Cokeliss (1986)

Les Cavaliers de l'Apocalypse / De si jolies voitures

J'avais gardé un bon souvenir de ce film (en témoigne ma critique ci-bas) ; le revoir a été douloureux.


L'intrigue comprend plusieurs bonnes idées, mais le tout est assez fadement exploité, développé : la super voiture ne sert que lors d'une course poursuite, l'infiltration est bien trop facile, les vols de voiture ne servent qu'à empêcher le héros de récupérer trop vite sa cassette. Les conflits ne sont pas assez forts, peut-être parce que le héros s'en sort un peu trop facilement à plusieurs reprises et que l'écriture manque de rigueur. Les personnages sont intéressants mais pas assez exploités en fonction de leur caractérisation.


La mise en scène est bien cheap et puis ça pue un peu trop les années 80 (la coupe caniche de Linda, non merci). Le découpage et le montage sont parfois maladroits, mais globalement, on comprend l'action. Les acteurs principaux font le travail, certains secondaires sont un peu à la ramasse ; le plus marrant, c'est ce personnage sourd-muet, on sait pas ce qu'il fout là, l'acteur joue mal et le réalisateur a du mal à mettre en valeur son langage bien personnel des signes. La musique est correcte, parfois ça fait penser à du Carpenter (mais en moins épuré quand même).


Bref, c'est moins bon que la première fois.


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Ancienne critique : 7/10


Je m'attendais à un très mauvais film. Je ne sais plus si Carpenter considère ça comme une bonne histoire ou pas. Ce qui est sûr c'est qu'il a rédigé ce script à une époque où Hollywood le payait pour écrire des scénarii qui ne seraient jamais réalisés. Peut-être aurais-je moins apprécié ce film si je n'étais un mordu du bonhomme ayant vu presque tous ses films. Car pour les fans, il est certains qu'ils trouveront de quoi manger.


Pourtant c'était pas gagné. Mise en scène bien ancrée fin années 80, et une histoire qui, à première vue, n'a rien à voir avec ce que Big John fait habituellement. Et puis l'illumination arrive, lorsque les voleurs de voitures les rassemblent dans un garage et que le patron, un vieux riche aux cheveux blancs fait son apparition. On a là tous les éléments d'un bon western. Remplacez les voitures par des chevaux, le garage par un ranch, le patron industriel par un riche propriétaire et il ne vous manque plus qu'à substituer Tommy Lee Jones par John Wayne pour obtenir un classique du genre. Evidemment, John, conscient qu'il ne pourra jamais faire son western, raccroche son histoire à son époque avec une histoire de cassette contenant des informations importantes que plein d egens veulent récupérer.


Le reste coule naturellement. On s'aperçoit alors que cette façon d'utiliser la voiture annonce "Christine", que ce personnage féminin fort rappelle ses héroïnes sans peut et sans reproche, que la cartographie fait écho à "Assault", "New-York 1997", que l'épuration de la narration dans les 20 premières minutes (très peu de dialogue) rappelle le minimalisme de "Assault", "Halloween" ou encore "They Live". En gros, on est bien à la maison. Mais c'est vrai aussi que c'est un peu différent, avec toute cette histoire d'espionnage et qu'il y a tellement d'objectifs principaux (un par personnage) que ça finit par se complexifier et devenir maladroit. N'empêche que chaque personnage est bien écrit, et que la fin voit la résolution de chacun.


Côté mise en scène, c'est clair que c'est un peu cheap. N'empêche qu'il y a de bonnes choses. Il y a un je ne sais quoi de l'ambiance qui m'a rappelé "Drive". Cokeliss semble s'inspirer de films classiques mettant en scène des voitures (60 secondes chrono) ce qui peut expliquer la ressembalnce de certains plans, à moins que Refn se soit inspiré de ce film-ci aussi. On retrouve aussi la musique Synthé avec moins de modernisme, c'est sûr, mais ça participe de cette impression. Les effets spéciaux sont réussis. Evidemment, pas de numérique, et pas un gros budget non plus, donc il faut accepter de se laisser berner. Je suis bien plus indulgent avec les effets mécaniques que numériques. Les acteurs sont bons. Surtout que le début impose un silence aux acteurs. L'on regrettera peut-être la coupe de caniche de Linda Hamilton mais, hey! elle accepte de montrer brièvement ses nichons alors on va dire que c'est pas grave.


Bref, "Dark Moon Rising" est un film aux allures de science-fiction cheap, mais avec un scénario assez bien ficelé malgré quelques maladresses ; un divertissement bien agréable surtout pour les fans de Carpi !

Fatpooper
4
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le 10 déc. 2013

Critique lue 697 fois

4 j'aime

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