Mon père, ce tortionnaire

Une journaliste chilienne enquête sur les tortionnaires qui ont pris la fuite après la fin de la dictature. Elle rencontre son père au Mexique. Sanguinetti n'est pas le premier film latino-américain à s'interroger sur l'impunité dont ont bénéficié les acteurs de la répression au Chili et ailleurs. Le film y ajoute un registre émotionnel avec la relation distante entre une fille et son père, lequel a fui durant son enfance pour ne pas être poursuivi par la justice. Malgré une savante déconstruction chronologique, qui n'apporte rien, Sanguinetti se révèle plutôt efficace par son rythme et sa mise en scène simple et réaliste. Le film refuse une fin ouverte, optant par le plus plausible dénouement, aussi tragique soit-il.