La faute à Nakache

Un très bon moment de divertissement à la française, avec des comédiens tout à fait crédibles et de bons sentiments à l'appui. Pour leur dernier long métrage Toledano et Nakache convoquent à nouveau l'un de leurs acteurs fétiches : le sympathique Omar Sy, campant le rôle-titre de cette comédie dramatique pas mal savoureuse.

Après un Intouchables tenant de la réussite commerciale pour le moins impressionnante le tandem de réalisateurs persiste habilement dans la veine sociale de ses films précédents, faisant de Samba une belle fable sur l'identité, touchante et rafraichissante. Charlotte Gainsbourg nous livre une interprétation plutôt inattendue compte tenu de sa filmographie sulfureuse, incarnant une écorchée vive s'amourachant d'un sans-papiers un brin naïf, tendre et chaleureux. Samba, sans pathos ni misérabilisme, reconstitue le quotidien d'une certaine France tout en jouant la carte du sentimentalisme et du feel-good movie. C'est un film simple et touchant qui s'intègre avec efficacité dans notre esprit, comme une petite pépite plutôt pétillante.

Un film qui reste dans la lignée de Nos Jours heureux et autres Tellement Proches, dans lequel on se sent définitivement à l'aise. C'est à voir.