Au-delà du phénomène qu'elle représentait à son époque, la femme à barbe de Stéphanie Di Giusto a une portée plus grande. Inspiré de l'histoire vraie de Clémentine Delait, ce drame montre comment une femme s'est dressée contre les codes pour vivre sa vie. Elle est le symbole que se comporter selon les attentes des autres n'est pas une bonne chose. Malgré certains regard malveillant, Rosalie ne baisse jamais la tête et veut être vue telle qu'elle est. Une fois ce message fort cerné, il ne reste pas grand-chose. L'histoire suit un cycle monotone. Première partie, elle va bien, et lui non, seconde partie inversement, et pour la troisième, ils sont enfin alignés. Rien de bien passionnant surtout qu'au sein même des parties, cela tourne en boucle. Il ne faut pas oublier que ce film a aussi sa partie romance. À part sur les dernières scènes, elle n'apporte pas grand-chose. Les personnages sont trop souvent enfermés dans des clichés. Heureusement, Nadia Tereszkiewicz et Benoît Magimel sont comme toujours impeccable dans leur rôle. La dynamique qu'ils ont fonctionne bien.