La nouvelle version du héros moitié-homme, moitié-machine est plongé dans un monde actuel, pour le meilleur comme pour le pire. Là où l’original des années 80 abordé un thème de violences des rues, avec son taux de sang démesuré sur le bitume, le remake prend un niveau plus élevé, monde du terrorisme oblige, en accentuant tout sur l’insécurité mondiale, et donc sans une once d’hémoglobine.

Le débat homme ou machine pour protéger les citoyens est plutôt réussi, d’où la présence crédible d’un RoboCop ayant les capacités d’une machine avec une âme humaine. Les protagonistes utilisés (un présentateur ressassant l’éternel débat, le professeur essayant de faire une avancée scientifique non sans regret, ou le PDG d’une entreprise robotique qui ne demande qu’à mettre des robots partout dans le pays) font avancer l’histoire en montrant plusieurs facettes des problèmes encourues, et c’est réussi. Même Alex Murphy, l’homme dans le RoboCop, est assez torturé pour qu’on y croit.

Seulement voilà. En 2014, là où on devrait avoir le droit de contempler des scènes d’action dignes d’un robot imbattable qui détruit tout sur son passage, avec classe, sang, et cruauté, on se retrouve avec du "je t’en fous pleins les mirettes" insipide, sans aucune âme. A aucun moment on a peur pour le héros, à aucun moment on se dit "oh ! Excellent idée !", c’est du réchauffé, pas prenant une seconde, et pour clôturer le tout, on se retrouve réellement avec trois petites scènes d’action.

Cependant, il serait de mauvaise foi de dire que c’est une daube, car pour commencer, le casting est très réussi, avec en Top One le grand Mickael Keaton (Batman s’il vous plaît) qui aurait franchement pu enfiler l’armure du robot mal dans sa peau. La réalisation de José Padilha, même si elle n’arrive pas à foutre la pêche pendant les moments de bravoure, s’en sort raisonnablement, et l’histoire en elle-même n’est pas si mal. Et le film passe vite, on ne s’ennuie pas vraiment, happé par le sort que le scénario réserve à Murphy.

POUR LES FLEMMARDS : L’effort de se démarquer de l’original est louable, mais les scènes d’action insipides et sans violence sur une BO lamentable détruit tout.
Djack-le-Flemmard
5

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le 8 août 2014

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