Après le carton intergalactique de Bienvenue chez les Ch'tis, qui a surpris lui-même Dany Boon, il a eu semble-t-il une chèque en blanc pour faire ce qu'il veut par la suite. Donc, il s'est attaqué à une histoire se déroulant en 1993, au moment de l'ouverture des frontières en Europe, et en l'occurrence entre la France et la Belgique.
Donc là, nous avons deux douaniers, dans chaque pays, où celui du Plat Pays est francophobe au possible, et qui vont s'unir malgré eux pour créer une patrouille mobile de douane pour déjouer un trafic de drogue.


Soyons honnêtes, et reconnaissons que ce n'est pas un très bon film. Pas nul en soi, mais dans le genre pousser les potards de la comédie en guise de caricature, ça se pose là. Tout comme le précédent film, c'est quelque chose contre quelque chose, les accents belges sont accentués, on a aussi droit aux blagues bien belges, ainsi que diverses allusions racistes ou homophobes. Ou alors une scène merveilleuse d'invention où le couple François Damiens-Karin Viard, qui s'appellent les Janus, ont leur noms fourchés en Lanus. Hilarant.


Mais ce qui a retenu mon attention, c'est surtout le personnage de Benoit Poelvoorde dont son excès de zèle en fait un personnage presque inquiétant, où il insulte ses collègues de travail, il leur hurle dessus, et où sa francophobie est telle qu'il menace constamment les français. Jusqu'à une scène assez étonnante pour une comédie où il tire dans le dos d'un fuyard. Autant le personnage de Dany Boon est assez conventionnel dans l'écriture, bien qu'il se garde le rôle du séducteur, celui de l'acteur est suffisamment intriguant pour ne pas plonger le film dans les abysses de la nullité.


Après, au niveau technique, les moyens sont là, sans trop forcer dans la reconstitution, avec même des plans-séquences, et une musique de Philippe Rombi assez bizarre, car elle semble très inspirée de Danny Elfman. Et une intro qui rend hommage à Vercingétorix, le film gagne un point rien que pour ça.


C'est au fond insignifiant, ça ne fait de mal à personne, et dans la même période de sortir, je préfère largement ça à La famille bélier.

Boubakar
4
Écrit par

Créée

le 24 déc. 2017

Critique lue 153 fois

2 j'aime

2 commentaires

Boubakar

Écrit par

Critique lue 153 fois

2
2

D'autres avis sur Rien à déclarer

Rien à déclarer
Ryve
8

On va ptête quand même déclarer quelque chose

Vu en avant première ce soir (en mauvaise qualité, est-ce que ceux qui l'ont vu en avant première ont eu des défauts de son, une image pas terrible bourrée de tâches, tremblotante ?), j'avais un peu...

Par

le 22 janv. 2011

24 j'aime

10

Rien à déclarer
takeshi29
1

Lamentable tout simplement

Très souvent je me dis que la comédie française ne pourra pas aller plus bas et à chaque fois surgit un film qui contredit cette pensée. En voilà un nouvel exemple. 2-3 mots seulement pour donner...

le 3 juin 2011

16 j'aime

4

Du même critique

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

42 j'aime

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9