Se redécouvrant une seconde jeunesse après avoir mis en scène le premier Taxi, ce bon vieux Gérard Pirès décide de se la jouer américain en mettant en scène un film d’action frais et dynamique où une bande de braqueurs adeptes de sports extrêmes vont faire face à des policiers. En somme, un « produit des années 2000 avec des cascades à couper le souffle montées de manière épileptique sur fond de musique techno ».
À l’aube des Yamakasi, xXx et autres super-héros modernes adeptes de la voltige, cette coproduction franco-canado-britannique, tournée au Canada avec un petit budget, ne ravira que les ennuyés du dimanche pluvieux tant le résultat ressemble plus à un téléfilm burné qu’à un blockbuster ébouriffant. Avec sa photographie glaciale, ses répliques au ras des pâquerettes, ses scènes d’action au mieux bateau au pire illisibles et ses acteurs de seconde zone (Stephen Dorff, Natasha Henstridge, Bruce Payne), Riders (ou Team Riders) ne vole pas très haut en dépit de sa bonne volonté.
Incapable de proposer une mise en scène soignée, Pirès enchaine les close-ups vomitifs, la shaking cam tremblotante et abuse d’un filtre vert pour bien paraître "a-mé-ri-cain" mais oublie de compenser un scénario vu et revu depuis des lustres dont finalement seul l’indétrônable Point Break a su sortir du lot. Ainsi, hormis une scène d’intro en rollers, il n’y aura pas vraiment de sport extrême et le reste sera du même niveau qu’un épisode du "Clown" bien inspiré par Heat avec deux course-poursuites en fourgon et un saut en parachute filmé par ta tatie avec son caméscope. Pas de quoi grimper au rideau quoi.