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Le road movie ou film de route fait son apparition aux États-Unis en 1969. On y retrouve une route, une quête, un désir d’espace, mais aussi un désir de découvertes et/ou de nouvelles rencontres. Les films de « route » restent très présents dans les salles de cinéma et s’imposent comme un genre à part entière.



Après avoir travaillé avec de nombreux réalisateurs tels Ken Loach ,Oliver Stone ou Spike Lee, Diego Quemada Diez réalise en 2006 Yo quiero ser piloto pour lequel il reçoit de nombreuses récompenses dont le prix du public aux festivals de cinéma de LA, Sao Paulo, ou encore Heartlant. Après ce succès il se lance dans la réalisation d’un premier long -métrage avec La jaula de oro. On peut à l'instar d'un road movie, parler bel et bien d’un "trail movie". En effet Juan, Sara et Samuel 15 ans fuient le Guatemala pour tenter de traverser la frontière et de rejoindre les États-Unis afin d’y vivre le rêve Américain. Ce n’est donc pas une route qu’ils vont suivre mais bien des rails de train. Au cours de leur traversée, ils rencontrent Chauk, un indien tzotzil ne parlant pas espagnol et voyageant sans papiers.


Dans ce film Hispano-Mexicain les personnages ne cessent d’apparaitre et /ou de disparaître, et cela d’une façon très subite presque irréelle. Une certaine brutalité obligeant les spectateurs à constamment faire le lien entre ce qu’ils voient et ce qu’ils peuvent imaginer.
Ce réalisateur prend le parti autant radical qu’original de faire disparaitre du champ, non des personnages secondaires mais des personnages centraux tels que Sara ou Samuel.
Ces choix en plus de susciter une surprise, participe à maintenir une sorte d'attente, complétée par une incompréhension.


Reflétant la réalité que doivent très vite affronter les adolescents, les situations dramatiques s’enchaînent. 
La nuit, le jeune garçon rêve. Il rêve d’un paysage ou tombe des flocons de neige. Liberté, pureté, paysages inconnus.. . Ces rêves contrastent fortement avec les situations ou les personnages semblent être enfermés, apparaissant de manières régulières derrière des grilles, et/ou des barrières.
Dans le dernier plan, il tombe (encore) de la neige mais cette scène est bien réelle et Juan, désormais seul, livré à lui même, ou le froid lui gèle la peau, il ne rêve plus, il tente seulement de survivre.


La cage c’est alors refermée sur eux. Un mélange de tendresse, de personnages attachants interprétés par de jeunes comédiens simples mais crédibles. 
Diego Quemada-Diez signe ainsi un très sincère, vrai et intelligent premier long métrage.

AglaéDujardin
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le 13 mai 2015

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Aglaé Dujardin

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