Suite à son engagement sur la réalisation du film Alien vs. Predator, Paul W. S. Anderson a été contraint de céder sa place de metteur en scène pour la laisser à l'inconnu Alexander Witt, artiste qui a apparemment travaillé en tant que directeur technique de tournage de plans additionnels ou photographe pour des films comme Thelma & Louise, Speed ou Gladiator.


De mon point de vue, je dirais que c’est à la fois une bonne et une mauvaise chose. L’artiste a participé à la réalisation de belles productions comme je viens de les mentionner mais uniquement sur le filmage de plans fixes comme des vues sur un environnement. Du coup, je le voyais pas trop occuper ce genre de poste un minimum de savoir-faire. Il ne s’agissait pas seulement de pointer une caméra vers une direction mais de cadrer correctement des plans avec des acteurs qui interviennent, qui parlent et qui bougent sans arrêt dans les scènes d'action.


On ressent malheureusement ce manque de maîtrise de la caméra et je pense que réaliser un film se déroulant pendant une nuit ne l'a pas aidé à bien saisir la bonne technicité visuelle pour nous satisfaire. Cela a été ma première déception car j’adore les productions qui se déroulent pendant la nuit, c’est toujours mystérieux, étrange et intrigant.


Certains plans sont très sombres, trop près des personnages, mal cadrés ou presque flous, certains sont tellement dérangeants que ça peut provoquer des malaises, surtout pendant des scènes d'action où ça fight pas mal. Et ma déception est nettement plus renforcée quand il s'agit en plus du second opus cinématographique de Resident Evil, adaptation d'une célèbre série de jeux vidéo.


Contrairement au premier opus, avec même, on constate un meilleur respect des jeux vidéo car on remarque un bon lot de références des jeux Resident Evil 2, Resident Evil 3 et Resident Evil: Code Veronica. Ma première grande surprise est de constater la présence de Jill Valentine, un des personnages féminins les plus emblématiques de la série des jeux vidéo, très bien interprétée par une superbe Sienna Guillory portant à merveille la même tenue que l’héroïne dans le jeu vidéo Resident Evil 3.


Autre surprise, la présence édifiante du projet Nemesis, machine de guerre monstrueuse qui est également présente dans le même jeu vidéo, très bien dessinée et fidèle au destructeur vu dans la série ludique. Bien dommage que le traitement effectué sur l’invasion des zombies sur Raccoon City ne soit pas aussi bénéfique à voir que les surprises que je viens de citer. On débarque en plein milieu d'un chaos, sans voir le début et comment les gens ont paniqué dès les premières apparitions des zombies. J’aurais préféré que le long-métrage commence plutôt par ce moment-là mais j’avais oublié que le premier film se terminait sur un plan prometteur d’une Milla Jovovich armée de son fusil à pompe, en plein milieu d’une commune bordélique et visiblement abandonnée.


Cette dernière est à la limite plus intéressante à voir que dans le premier film, elle sait jouer les badass gril mais sur tout le reste, c'est pas top du tout, un peu trop rigide dans son jeu d'actrice pour vouloir la suivre un minium dans ses péripéties urbaines. Ce sont surtout les personnages secondaires qui ont plus d’intérêt d’être présents dans le long-métrage que cette dernière. Avec Jill Valentine et le projet Nemesis, on a un ensemble d’acteurs qui correspond très bien à la mentalité sûre des protagonistes des jeux vidéo, en particulier ceux qui campent les mercenaires d’Umbrella, des vrais durs à cuirs.


Niveau ambiance, ce n’est pas trop mal. Raccoon City est une ville qui annonce sensiblement l’aube d’une ère apocalyptique, les zombies sont assez convaincants et on n’a pas négligé le côté secret, la malhonnêteté et la puissance insaisissable des dirigeants d’Umbrella, on entre bien dans le vif du sujet, comme dans les jeux vidéo. Certains ont reproché que le film manquait de créativité ou de finesse dans le scénario, je suis un peu d’accord mais c’est plus le côté technique qui m’a paru le plus navrant, dû au manque d’expérience du metteur en scène qui ne sait pas enchaîner correctement des scènes, malgré des scènes d’action loin d’êtres insipides. 5/10



C’est ton jour de chance !


LeTigre

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