Sans grenouilles ni abeilles mutantes

"(...) Les fans hardcore sont ce qu'ils sont, vous ne pourrez jamais les satisfaire, quel que soit le nombre de grenouilles ou abeilles géantes que vous mettrez dans le film." (Milla Jovovich)

Comment peut-on être déçu par une adaptation de JV ? Il est pourtant écrit quelque part dans le marbre millénaire des prophétie cosmiques qu'un tel produit sera calamiteux dans 98% des cas. Il faut souffrir d'une sacrée candeur ou d'amnésie aggravée pour entretenir le moindre espoir vis à vis de telles œuvres.
Enfin, admettons, pour celui-là, il n'y en avait pas eu des masses avant.

Et s'il vous reste une once d'espoir, soyons sérieux, c'est de "Paul W.S. Anderson" (coupable du massacre d'AvP, quelques années plus tard).

On en dira ce qu'on voudra, mais les scénaristes ont réussi à pondre une pépite aussi indigeste que le scénario des jeux éponymes, avec une sombre histoire de mega-corporation pharmaceutique, de mutations génétiques et une IA-Alma probablement conçue par un informaticien pédophile amateur d'horreur Jap'.
En deux mots, c'est n'importe quoi ; aucune scène n'est vraiment crédible, la psychologie des personnages tient en un adjectif et Milla fait du Kung Fu Matrixien contre des chiens en mini-jupe. Rien à dire, on retrouve ce qui faisait le charme (ou pas) de ce gros foutoir de RE4.

Maintenant, si vous êtes fan, faites un gros effort d'abstraction et imaginez que vous n'avez jamais entendu parler du jeu, car en dehors des nombreuses libertés qu'il prend dans sa réécriture du 'mythe', on a affaire à une série B honnête avec un peu de gore suggéré, un zeste d'érotisme sage, des scènes de suspens complètement nazes (l'épisode des lasers : un mécanisme de défense au comportement parfaitement crédible), des acteurs qui jouent mal (même James Purefoy) et un script assez rythmé, bourré de zombis et de monstruosités irrascibles. J'ai beau savoir que c'est mauvais, j'ai quand même passé un bon moment en le voyant, au point d'aller voir la suite... (funeste erreur -_-)
Ezhaac
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le 19 janv. 2011

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