Requiem for a Dream par Aurélien Boucher

Harry Goldfarb est un junkie. Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone. Ensemble, ils s’inventent un paradis artificiel. En quête d’une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l’angoisse et le désespoir. La mère d’Harry, Sara, souffre d’une autre forme d’addiction, la télévision. Juive, fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule à Coney Island et nourrit dans le secret l’espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle s’astreint à un régime draconien. Un jour, elle le sait, elle passera de l’autre côté de l’écran.

REQUIEM FOR A DREAM est un excellent film culte qui est le deuxième long métrage de Darren Aronofsky, et qui est adapté du roman RETOUR A BROCKLYN dont l'écrivain à co-écrit le scénario du film.
Ca fait partie de la liste de film qui à l'époque n'ont absolument pas marché commercialement, mais qui au fil du temps sont devenus des films cultes acclamés et reconnus, et qui surtout est devenu une œuvre pédagogique étudié dans des lycées afin de sensibiliser les jeunes et les dissuader à consommer de la drogue.
C'est un excellent film coup de poing où on ne ressort pas indemne à la fin, et qui nous donne envie de ne pas s'aventurer dans le monde de la drogue.
L'histoire est excellente sur la descente aux enfers de 4 personnages, sur 3 jeunes consommateurs d'héroïne, et d'une vielle femme (mère d'un des trois personnages) dépendante à la télévision et qui rêve de figurer dans son émission favorite, et qui va devenir dépendante des amphétamines.
On est donc dans une histoire où les personnages veulent réaliser leur rêve (les trois jeunes qui s'inventent un paradis artificiel, et la mère qui rêve d'aller dans son émission de télé favorite) grâce à la consommation de stupéfiant, mais cette consommation mène à la désillusion et à la descente aux enfers.

Les 4 personnages sont très biens interprétés par Jared Leto, Ellen Burstyn, Jennifer Connelly et Marlon Wayans, avec surtout une histoire forte entre Leto et Burstyn, où l'un qui est certes consommateur de drogue, s'inquiète pour les conditions de vie de sa mère qui n'arrête pas de prendre des stupéfiants.
Et tout le 3ème acte du film est vraiment superbe et terrifiant, sur la descente aux enfers des personnages. Ce 3ème acte est vraiment très intense, commencant par la scène terrifiante où l'émission de Sara entre dans la maison de cette dernière (dans les hallucinations du personnage), avec en plus le frigo vivant.
Et le final est vraiment insoutenable, où on suit en même temps la décadence des 4 personnages, avec notamment le bras d'Harry qui est très affecté et qui doit être amputée, ainsi que Sara dans les urgences psychiatriques. Une scène très intense et qui à l'air interminable (surtout avec les électrochocs continues que reçoit Sara), faisant passer notre visionnage comme une descente aux enfers au même titre de ce que vive les personnages.
Suivi d'après d'une très belle scène de fin avec le rêve de Sara qui se retrouve sur le plateau de son émission, avec son fils qui le rejoint et qui la prend dans ses bras. Une très belle scène qui contraste avec l'horreur qui a précédée.
La mise en scène de Darren Aronofsky est vraiment superbe et immersive, avec surtout un excellent montage dynamique qui retranscrit les effets de la drogue.
On a le droit à plusieurs scènes très dynamique dans le montage et assez brusque, surtout dans les passages où les personnages consomment les stupéfiants. Avec en plus des scènes où on mélange des moments accélérés à des moments qui se déroule normalement (comme par exemple la scène où Sara est chez son médecin, où on voit Sara dans un temps normal, mais son médecin de manière accéléré, aussi bien dans les déplacements que dans les dialogues).
Et la musique est vraiment excellente, avec notamment le superbe thème principal qui est devenu culte (surtout connu dans son réorchestration épique pour la bande annonce de LES DEUX TOURS), et d'autres compositions très agressives, surtout dans le final.
Un superbe film culte à voir au moins une fois, et dont le visionnage nous dissuade de consommer de la drogue.