A la fin des années 90, Joan, une anglaise âgée de 80 ans est arrêtée. Elle est accusée de trahison et d’espionnage. Durant son interrogatoire avec la police, elle se souvient de sa jeunesse à Cambridge et de sa romance avec Léo un communiste.


La narration se fonde sur des allers-retours entre passé et présent. Ce style rend la dynamique moins fluide et empêche l’histoire d’être directe. On saute d’années en années et il arrive qu’on ne sache pas exactement quelle est la situation de tel ou tel personnage. Il n’est pas non plus vraiment nécessaire d’assister aux interrogatoires avec Joan (Judi Dench) qui d’ailleurs est, comme nous, spectatrice de ses flashbacks. Ces scènes auraient pu être retirées pour rendre le film moins long.

L’unique intérêt d’avoir le personnage de Judith Dench à l’écran est la scène finale qui est véritable et a sûrement inspiré l’idée de faire ce film.


L’histoire est intrigante : une britannique qui espionne pour des communistes. Mais ce qui est dommage ici est qu’il s’agit beaucoup de romance. Joan passe beaucoup de temps à remettre en question sa relation avec Léo. Peut-être que cette histoire d’amour est surtout présente pour rendre le personnage appréciable et qu’on ne la perçoive pas que par le prisme de l’espionnage pour l’ennemi. Autre point négatif, le fils de Joan est particulièrement agaçant.


Le point vraiment intéressant du film est le contexte historique. La course à la bombe hydrogène entre l’Angleterre et notamment l’URSS amène de la tension. Le film aurait pu aller encore plus loin sur les questions éthiques, mais seul personnage principal semble s’en préoccuper. Son opinion sur la bombe est vraiment captivante mais aurait pu être encore plus mise en valeur. L’autre point intéressant est que Joan est la seule femme sur son lieu de travail dans un milieu d’homme. On aperçoit les désavantages et avantages d’être invisibles dans sa situation.


En conclusion, le sujet du film est intéressant. La vie de Joan, de son vrai nom Melita Norwood, mérite d’être racontée mais le style de narration aurait pu être meilleur.

Tishia
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le 30 mai 2022

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