Entre hommage et réflexion sur la condition d'acteur
Voilà que Gore Verbinski ne m'intéressait pas outre mesure auparavant et il a fallu que je regarde le premier Pirates des Caraïbes pour enchaîner avec un second film du cinéaste, totalement différent puisqu'il s'agit du film d'animation qu'est Rango.
On retrouve toutefois Johnny Depp au casting, prêtant sa voix au sympathique lézard. Rango (qui rappelle évidemment le héros du western Django) est un film qui possède une double lecture plutôt intéressante. Il y a d'une part un hommage franchement plus que sympathique au western, genre devenu bien trop rare désormais sur les écrans de cinéma et un second sur la condition d'acteur.
L'oeuvre est une réussite au niveau visuel, Verbinski parvenant à trouver sa voie avec des personnages à la fois attachant et à la fois franchement hideux pour certains. C'est qu'elles ont du vécu certaines bestioles.
On retrouve un humour assez présent et plutôt réussi. Dans sa trame narrative, l'histoire est assez banale avec un héros qui arrive pour sauver un village et où une jeune femme tombera amoureuse du lézard.
C'est donc bien dans son second degré de lecture que le film possède d'atouts importants. D'une part la question de l'acteur et de la légende qu'il crée à travers les différents personnages qu'il peut jouer, mais également la place entre réalité et mensonge dans cette vie. Ce thème est même sous-jacent à la légende que se crée Rango dans l'Ouest.
Une oeuvre intéressante avec de l'humour, un hommage de bout en bout au western, une réflexion sur le métier d'acteur et un Clint Eastwood qui est même présent. Cela aurait pu être mieux, mais ne crachons pas sur la soupe.
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