Les kurdes ? Je n'en sais rien, sinon que je les déteste

Sur cette paisible petite île turque, la romancière américaine Lady Winsley est retrouvée morte assassiné. Un inspecteur est envoyé sur place pour résoudre l'enquête.

L'enquête, parlons-en, de l'enquête.
"Mais y s'passe rien" aurait pu lancer mon oncle amateur de coups de feux et d'explosions s'il avait été présent ce jour là, dans la salle.
Mais ce jour là, dans la salle, personne ne l'a dit. Et pourtant, certains spectateurs autour de moi l'ont pensés si fortement que j'ai cru l'entendre entre deux "faut faire des analyses de salive" lancé par un inspecteur persévérant et consciencieux.
Il ne se passe rien... que nenni !
Cela m'a plu, que l'enquête piétine, que l'inspecteur en arrive à faire faire un test salivaire à chaque habitant de cette petite, décidément très petite île.
Parce que certains bons moments, drôle, s'en dégagent, parce qu'ils permettent de distiller le message sur le racisme contre les kurdes de "Holala, y en a encore plein, c'est pas bien dis donc, vous avez vu ça ?" à "oui, il est tellement ancré que les gens ne savent plus pourquoi ils les détestent".

Ici, l'humour dédramatise et il s'agit moins d'un enrobage que d'une conséquence des situations.
Étant donné que le tout est soigné, que l'humour m'a fait rire et que le film m'est sympathique, je lui donnerai volontiers la mention de "bon moment passé devant un film dont je n'attendais rien et dont j'ignorai presque l'existence avant de le voir".

6, sympathie/10