"Conor était réveillé. Il venait de faire un cauchemar..."

"A Monster Calls", film de Juan Antonio Bayona, est un film à couper le souffle, tout simplement parce que c'est une oeuvre pas comme les autres, une oeuvre hors du commun.
C'est un film qui nous offre énormément, que ce soit de par son scénario époustouflant, impressionant, ses acteurs talentueux, à tel point qu'ils nous entrainent dans un tourbillon d'émotions, sa musique envoûtante et magnifique, ou encore de par les thèmes qu'il aborde, Quelques minutes après minuit séduit son public.


Revenons au point par point donc. Le film, raconte l'histoire d'un petit garçon, Connor O'Malley, qui vit seul avec sa mère, très malade, alors que son père vit aux USA. En plus de cette situation difficile à gérer, ce petit garçon est victime de harcèlement par ses camarades de classe, et s'entend très mal avec sa grand-mère. Un soir alors, surgit un Monstre, effrayant aux premiers abords, mais qui vient en fait pour raconter 3 histoires - et uniquement 3 - à Connor. Et ces 3 histoires vont ainsi aider le jeune garçon à faire face à tout cela. Ce qui est d'autant plus intéressant, c'est de voir chaque personnage évoluer tout au long du film, et comprendre,


comprendre que la fin arrive, la fin est proche. J'ai trouvé incroyable la manière dont, finalement, Connor comprend la signification de cauchemar de toujours, et cela grâce au Monstre et ses histoires "inutiles et sans aucun sens".


A travers ces différentes histoires (les histoires que racontent le Monstre, mais également l'histoire de Connor), sont abordés différents thèmes, touchants, forts et durs à la fois, tels que le deuil, l'enfance, les relations parents-enfant, la souffrance et l'acceptation de perdre un être aimé. Et tout cela se retrouve dans un conte mélangeant le fantastastique, et la réalité. Ce qui ne manque pas d'ailleurs de nous rappeler quelque peu l'excellent Le Labyrinthe de Pan.


Bien évidemment, et comme je le disais, les acteurs sont absolument formidables, chacun ajoutant sa touche d'émotion au film, que ce soit Felicity Jones dans le rôle de la maman ou Sigourney Weaver dans celui de la grand-mère, toutes deux sont vraiment convaincantes. Mais surtout, c'est le jeune Lewis MacDougall qui est surprenant, renversant, et tellement juste dans son rôle.


Finalement, "Quelques minutes après minuit" n'est rien de moins qu'un petit bijou de poésie, mélangeant la tristesse avec l'imaginaire, le merveilleux avec le drame. Et tout cela, accompagné par une splendide musique de Fernando Velázquez.
La seule chose qui me manque maintenant ? Lire le livre de Patrick Ness.

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le 22 mars 2017

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Nez-Cassé

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