Queen of Earth commence par des pleurs, et se termine par du rire.


Tout d'abord, on a le relation entre les deux filles (Catherine et ..), axe principal du film qui fait rejaillir tout le reste. Relation d'une étrangeté assez angoissante, tout en tentions du début à la fin.
Puis, on a le cadre, la maison des parents (absents), en pleine nature, au bord d'un lac. C'est beau, c'est beau parce que tout est fait pour nous faire ressentir l'esseulement. Au milieu de nulle part, ducoup on ne peut se concentrer que sur les personnages et leur relation, avec que très peu de points de vus extérieurs. Les deux filles sont d'ailleurs souvent filmées de très près, de manière assez intimiste, ce qui fait qu'on ne se prend pas vraiment à juger les actes de l'une par rapport à l'autre. Les seuls moments ou on peut le faire sont quand sont présents d'autres personnes dans la scène.


On a ces flashbacks, qui apportent beaucoup, car ils nous permettent de comparer les états émotionnels des 2 filles, et comment ils se sont inversés. Comment les rapports sont devenus tumultueux, mais que malgré cela persiste une complicité assez marquée (Je pense à ce plan très long ou elles sont assises devant la maison et se racontent leurs aventures amoureuses, très bien foutu car on elles parlent chacune leur tour, la caméra se décale plusieurs fois et on se fixe à chaque fois seulement sur celle qui parle, très bien foutu !)


Et puis on a tous ces petits éléments du décor, ou sur les personnages, qui ajoutent à la tension, à la déterrioration des rapports et de l'état psychologique de Catherine. Comme par exemple la salade qui pourrit (ceux qui ont vus comprendront), le fait que Catherine ne soit que très rarement maquillée, toujours habillée en "robe de nuit", qu'elle ait toujours l'air fatiguée...etc.


Et puis le tableau, plus il avance dans sa conception, plus Catherine devient folle, jusqu'à la superbe scène de la fête (ou l'on a d'un coup une vingtaine de personnes dans la maison, ce qui crée forcément une sensation d'étouffement).


Et finalement, on a cette fin, l'aboutissement du tableau, une qui pleure, l'autre qui rit.

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le 12 sept. 2015

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Crimson King

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