(...) Le style found footage, éculé depuis un moment, n’aide pas le film dans sa recherche de sa tension. L’art du teasing et du hors-champ fonctionne au rabais. On est condamné à voir quasiment rien durant une bonne heure et il faut attendre les dernières scènes pour vraiment être confronté à la créature qui traque le petit groupe. Levasseur n’assume pas totalement son parti-pris de mise en scène et se permet d’introduire de temps à temps des plans venant d’une caméra extérieur à l’histoire. Le manque de cohérence saute aux yeux et joue en défaveur du métrage puisque les plans les plus sympathiques interviennent lorsqu’on sort d’une des caméra d’un des personnages. On aurait aimé voir ce qu’aurait donné cette histoire si tout avait été mis en image de façon plus classique. De ce choix de mise en scène découle pleins d’autres défauts. Comme la lumière. On est plongé dans un noir fade, duquel ne se dégage aucune ambiance pesante. Le sentiment de claustrophobie n’émerge jamais. On a carrément envie de dire que le film sonne cheap dans sa teneur visuelle. Et ce sentiment est amplifié en découvrant la créature. Les effets spéciaux ne sont pas convaincants, voir laids. Avec une mythologie aussi intéressante, on s’attendait à voir des ennemis un peu plus badass ! Il n’y a aucune générosité qui se dégage de Pyramide et dans un genre aussi disputé que celui du found footage, il n’arrive à aucun moment à tirer son épingle du jeu (...)
critique par MAXIME - l'intégralité, sur le Blog du Cinéma