Promare
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Promare

Long-métrage d'animation de Hiroyuki Imaishi (2019)

Au milieu j'en avais marre, mais à la fin, j'en avais Promare

A l'été 2019 il y avait deux films d'animation japonaises, les Enfants de la Mer et Promare, et j'avais l'impression d'être le seul être humain sur terre à être tenté par le premier plutôt que le second. De toute façon aucun cinéma de ma ville ne les passait, mais ça n'a pas empêchés certains de me dire sur Twitter que ça valait le coup que j'aille me taper une journée de bus pour aller voir Promare. Il y a toujours eu un gros lobbying de forceur sur ce film, ça se voit sur ce site où le film est surnoté notamment via une critique 10/10 qui n'est que l'interjection AAAAAAAAAAAA sur plusieurs paragraphes. Personnellement je peinais à trouver une raison particulière de le voir : on me vantait que c'était un film du studio Trigger, qu'il y avait de l'action à foison et une D.A. de fou comme si c'était le seul argument valable. Étrangement, on me parlait assez peu du scénario, ce qui pour moi sentait un peu le pâté. (L'article wikipédia du film résume à peine le synopsis.)


C'est un peu dubitatif que j'ai lancé le film au milieu de blagues de mauvaises foi sur le "ça va être nul" alors qu'au fond j'en attendais vraiment quelque chose : si ce n'est la claque promise par certains, je souhaitais voir un film qui me divertisse et que je trouve quand même "sympa". Et... même pas,je suis resté froid dans cette histoire de batailles enflammées


Alors, oui, le film n'est pas sans qualité : graphiquement c'est hyper travaillé, il y a une patte "Trigger" avec des angles géométriques carrés et les scènes de batailles sont bien foutues... même si l'utilisation d'effets stylisés m'a parfois largué sur celles-ci et que j'ai eu du mal à comprendre la première. J'ai surtout eu zéro investissement dans ce film à cause d'un scénario cousu de fil blanc et de protagonistes super-caricaturaux sortis du manuel "écrire un personnage de Shonen pour les nuls" (avec même la petite tension homo-érotique entre le héros et son rival.) Le paradoxe veut que j'ai vus venir les rebondissements du film à 50 km tout en étant largué sur ce que je voyais sur la fin du film (le robot géant fait-il la taille de la Terre ou est-ce une allégorie, et qu'est-ce qu'il balance depuis ses points ? Du feu vert ? De l'électricité ? Pourquoi ça va trop vite ?)


Une vanne récurrente veut que Promare soit une copie de Fire Force vus qu'ils racontent tout deux l'histoire d'une unité de pompiers se battant contre des mutants capables de créer du feu à volonté ainsi que des combustions spontanés. Si je préfère au final l'oeuvre de Atsushi Okubo... (même si au départ c'était pas gagné, mais c'est une autre histoire) j'admets que les deux animes sont quand même pas mal différentes, notamment Fire Force que je trouve quand même plus lisible, ayant des personnages bien plus fouillés et une histoire bien plus sombre. Même si au final, le lore a quand même des similarité troublantes.


Notamment le fait que l'origine des pouvoirs de feux vient d'êtres originaires d'un monde parallèle et qu'ils doivent faire la paix avec eux pour rétablir la situation.


II faut, je crois surtout, que j'arrête de suivre les recommandations de certains : si les qualités graphiques d'un film passent au dessus de ses qualités scénaristiques, je ne vais pas réussir à rentrer dedans et ça va me gonfler. J'ai l'impression d'être passé à côté du délire très hystérique à la fois de la réalisation et des fans.


Pas-pour-moi/20


Est-ce que je le montrerais à des enfants ? : Meuuuh, non.


Possibilité de remake/suite : Bah Fire Force


Le détail qui me titille : J'ai absolument pas compris comment fonctionne les réacteurs du vaisseau du méchant.


C'est censé tuer des burnishs à chaque fois qu'ils les font tourner ? Du coup, ils font des génocides à chaque fois qu'ils mettent en route les turbines ? Ou bien les burnishs survivent quand même, mais dans quel état ? (L'un d'entre eux se désagrège après le premier essai.) Est-ce que ça fait de la soeur d'Aina, qui a produit un moteur tournant au génocide, une grosse grosse hypocrite lorsqu'elle démissionne en voyant que son employeur est en fait le tueur d'un gars ?


Suis-je le seul ? A me dire que la romance ébauchée entre Galo et Aina sur la glace était un deal pour faire passer la scène homo-érotique de fin.

le-mad-dog
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le 2 déc. 2021

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