Promare
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Promare

Long-métrage d'animation de Hiroyuki Imaishi (2019)

Ce dimanche matin d'Août 2019 aura été plus que marquant. C'est dans une salle où on sera un total de 3 ou 4 personnes que se lançait une projection de ce film d'animation dont je ne connaissais quasiment rien nommé Promare.
2 ans plus tard et après une 5e séance en 2 ans pour ce même film, il me semble ainsi judicieux d'en émettre ici une critique passionnée.


Ce métrage est l'œuvre du sturio Trigger, responsable en autres de Kill La Kill et de 2 épisodes de la toute nouvelle série Star Wars Visions. Le réalisateur ayant réalisateur des 2 épisodes de la dite série, de Kill la Kill mais aussi de Gurren Lagann en autres. Ils viennent donc ici avec un film one-shot tiré d'aucune sage pré-existante, débordant d'idées et de fougue.


30 après le "Grand Incendie Mondial" causé par la mutation et la combustion d'être humains renommés depuis "Burnish", la Burning Rescue est une escouade de pompiers d'un nouveau genre afin d'éteindre les incendies des "Mad Burnish" (Des Burnish qualifiés de terroristes) et de secourir les populations aux proies aux flammes. Galo Thymos, notre héro, fait parti intégrante de cette escouade. Mais la confrontation qu'il fera avec le leader des Mad Burnish lancera un engrenage de révélations plus étonnantes les unes que les autres et changera le cours des évènements.


L'affiche et le speech met déjà en garde mais un rappel n'est ici jamais en trop : le film à un rythme effréné, totalement inarrêtable, seuls quelques moments d'expositions ou de révélation calme le jeu, mais dès lors que l'action reprend cela va à 10000 à l'heure. Le film est d'ailleurs conçu comme un pur shonen mecha poussant tout les tics du genre à son paroxysme, le héro principal en est une belle preuve, qualifié ici et là de stupide et d'idiots et qui fonce dans le tas à chaque occasion.


Le film est par ailleurs construit également par le biais du toujours plus. Dès la première scène d'action, lançant le métrage après une introduction déjà bien vénère nous présentant le Grand Incendie Mondial, tout est poussé à son maximum. Impossible de respirer, toujours plus de machines, de concepts, d'idées farfelues, toujours plus folles. Je vous laisse dès lors imaginer ce qu'il en advient passer les 2/3 de métrage, ça en devient complètement absurde, complètement cheaté de tout les côtés, avec évidement des deus-ex mechina (totalement assumé mdr) pourtant cohérents dans cet univers complètement barge. Et c'est bien ça qui fait toute son authenticité, tout son charme à ce métrage complètement fou dont en sort du 1er visionnage lessivé, abattu par cette avalanche de cinéma.


Et pourtant, le film n'est pas avare en thématique. Il est d'ailleurs évident que les thèmes de la discrimination et d'exploitations de populations dans un cadre soit disant scientifique sont présents.
En plus des thèmes habituels de ce de genre de métrage, on y retrouve la montée au pouvoir, l'image public, et d'autres.
Le récit en lui-même est d'ailleurs très intéressant bien que son architecture est très classique.


L'animation et l'esthétique du film va clairement dans le même sens.
Il faut pas être allergiques aux couleurs vives, limite à des flashs colorés, à des visuels fantastiques et complètement barges. Le mélange 3D/2D que le film utilise est d'ailleurs sublime, donnant des séquences hallucinantes, perchés, qui resteront longtemps en tête tant c'est prodigieux d'aller aussi loin tout en assumant autant tout son délire.


Clairement ça ne plaira pas à tout le monde, mais la fan base que ça a provoqué auquel j'ai pu être confronté lors de mes diverses séances me rend extrêmement heureux. Heureux de partager un film d'une telle qualité, clairement forgé par passion. Et voir 2 ans plus tard, qu'une salle peut être complète qu'avec des réservations pour ce film, c'est fantastique.
Un film fou, taré, d'une puissance sans nom.

Win-Green
9
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le 27 sept. 2021

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Win-Green

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