Promare
7
Promare

Long-métrage d'animation de Hiroyuki Imaishi (2019)

Fichtre, diantre, cornegidouille sont des mots bien faibles pour décrire tout ce qui peut passer par notre tête quand on sort de la salle.


Certes, j'étais déjà conquis avant d'aller voir le film : j'ai adoré Kill la Kill. Son escalade dantesque, ses tics d'animation absolument absurdes (que l'on retrouve dans le film !), son humour spatial et ses personnages déjantés m'avaient suffisamment envouté pour me convaincre avant même de le voir.


La barre était très haute, et de mon côté le contrat a été rempli. C'est absolument explosif, le film ne nous laisse que rarement respirer et n'a de cesse de nous noyer sous l'action, les combats toujours plus gigantesques, les plans à l'influence un peu retro très très esthétiques, le tout dans une OST composée par Hiroyuki Sawano, le compositeur des bandes originales, déjà, de Kill la Kill, mais aussi entre autres de l'Attaque des Titans, ce qui est un gage de qualité extrême.


Ce n'est probablement pas un film tout public dans ce sens là : on ne vient clairement pas pour le scénario, mais pour un spectacle esthétique qui, certes absolument réussi, pourrait laisser certains sur leur faim. Le propos des Mad Burnish, ces incendiaires, aurait pu être un tant soit peu plus mis en avant, nourri par une métaphore évidente au climat actuel de la société ? Peut être aurait-il fallu insister un peu plus sur les manoeuvres prophétiques des antagonistes qui, personnellement, m'ont rappelé l'attitude de nos dirigeants face au désastre écologique qui approche ?


Le propos est présent, mais il n'est pas approfondi, et cela est dommage ! Mais Promare a l'audace de ne pas se prendre au sérieux, et cela sauve la mise là où d'autres films se perdent juste dans un scénario ridicule. Ici, le film est conscient de ce qu'il fait et ne ment pas sur la marchandise : on est là pour du spectacle !


J'ajoute un bémol sur certaines voix du film. Celui-ci n'épargne déjà pas nos yeux ni nos oreilles, mais rajouter des cris excessifs à tout ça gâche un peu la magie de l'OST par moments, et c'est dommage, fort heureusement cela reste assez rare.

Yarkane
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le 10 août 2019

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