Process
Process

Film de C.S. Leigh (2004)

Processus du film : imprimer du vide sur celluloïd en tentant vainement de remplir le machin à coups de longs plans-séquence durant approximativement entre cinq et dix minutes. Sinon il y a Béatrice Dalle, l'alibi parfait pour vendre du cinéma rock'n'trash à la sauce frenchy : ici l'actrice se voit estropiée d'un mamelon, ingurgite du verre pilé mélangé à du yaourt, renifle et pleurniche avant de s'étouffer dans un sac plastique, déambule dans les galeries d'art en affichant son tatouage so sex, écoute des bandes inaudibles qu'elle rembobine inlassablement, fait figure d'objet dans un porno débarrassé de toute forme de jouissance et de désir...


Aussi : il y a Guillaume Depardieu, et Leos Carax qui vient cachetonner pour de la figuration, et Daniel Duval qui vient jouer les pervers en arrosant la chute de rein de son partenaire à coups d'alcool, il y a le titre du film qui revient cinq ou six fois durant l'enchaînement des images, il y a Béatrice Dalle qui ne dit pas un mot durant 91 minutes et puis la Tour Eiffel en reproduction miniaturisée... Bref c'est tout simplement vide, complaisant, auteurisant dans sa forme la plus antipathique et surtout complètement dénué d'utilités. Reste une belle lumière d'ensemble, mais c'est fort chiche face à ce gouffre de morosités crépusculaires : beurk !

stebbins
2
Écrit par

Créée

le 27 mars 2021

Critique lue 197 fois

1 j'aime

2 commentaires

stebbins

Écrit par

Critique lue 197 fois

1
2

Du même critique

La Prisonnière du désert
stebbins
4

Retour au foyer

Précédé de sa réputation de grand classique du western américain La Prisonnière du désert m'a pourtant quasiment laissé de marbre voire pas mal agacé sur la longueur. Vanté par la critique et les...

le 21 août 2016

42 j'aime

9

Hold-Up
stebbins
1

Sicko-logique(s) : pansez unique !

Immense sentiment de paradoxe face à cet étrange objet médiatique prenant la forme d'un documentaire pullulant d'intervenants aux intentions et aux discours plus ou moins douteux et/ou fumeux... Sur...

le 14 nov. 2020

38 j'aime

55

Mascarade
stebbins
8

La baise des gens

Nice ou l'enfer du jeu de l'amour-propre et du narcissisme... Bedos troque ses bons mots tout en surface pour un cynisme inédit et totalement écoeurrant, livrant avec cette Mascarade son meilleur...

le 4 nov. 2022

26 j'aime

5