Princesse Mononoké
8.4
Princesse Mononoké

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki (1997)

Émouvant, intelligent, subtil. Autant briser le suspens tout de suite, j'adore ce film et je lui donne 10/10. Comment ne pas mettre 10 à une telle œuvre ?

Chez Miyazaki, les personnages ne sont pas manichéens, les méchants ne sont pas seulement méchants et les gentils ne sont pas seulement gentils. Chaque personnage a une personnalité complexe et chaque personnage a une part de lumière et une part d'ombre.

Il en résulte que tous les personnages sont attachants et concourent à rendre ce film unique. Que ce soient les femmes que Dame Eboshi a arraché à la prostitution et qui sont prêtes à tout donner à celle qui les a sauvées par reconnaissance, que ce soient les lépreux qui aident Dame Ebooshi à concevoir des armes parce qu'elle a été la seule à les avoir regardés comme des humains, que ce soit Moro qui a adopté l'enfant que ses parents avaient abandonnée à ses crocs et qu'elle n'a pu dévorer, chaque personnage a une histoire et chaque personnage permet de mieux comprendre toutes les problématiques auxquelles est confronté Ashitaka lorsqu'il a quitté son village.

L'histoire se déroule dans un Japon médiéval. Si l'époque présentée est assez distante de la nôtre, les thématiques sont bien actuelles. La problématique posée par ce film est celle de la cohabitation entre l'Homme et la Nature. Mais ce film ne présente pas une coexistence pacifique. Ce film présente une guerre entre l'Homme et la Nature. Une guerre où Homme et Nature s'affrontent avec violence, avec haine. Une guerre où chacun des deux camps veut la destruction totale de l'autre. Une guerre qui va s'achever par la destruction totale des deux camps.

Il en résulte que l'histoire peut-être comprise par un ensemble de publics très divers, les enfants y verront une superbe ode à la nature et à l'amour, cet impossible amour qui existe entre San et Ashitaka. Les adultes y verront une féroce dénonciation de ce qu'est la guerre et des ravages qu'elle inflige à chacun des camps y prenant part.

Ce film est beau, ce film est dur.
Lucas-Gaudichon
10
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le 24 oct. 2013

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Lucas Gaudichon

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