Pas de come-back

Nicolas est un ancien Président de la République qui s'ennuie. Voyant la montée de l'extrême-droite et l'inaction du Président Macron, celui-ci va vouloir s'allier avec François, retiré en Corrèze, et créer un nouveau parti afin de peut-être revenir au pouvoir.

Il est toujours difficile de voir de ce qui est censé être une comédie, n'arracher aucun sourire. Car le film, qui se veut contemporain de son époque, où la pandémie est suggérée, se veut une fable sur le retour de deux ex-présidents qui se verraient être des auveurs. Enfin, surtout Nicolas, joué par un Dujardin tout en tics, alors que François, joué par l'excellent Gadebois, se laisse davantage prendre au jeu par amusement, comme il n'a plus rien à faire.

Mais surtout, cela démontre encore une fois qu'il est très difficile de parler de politique sans y mettre du sarcasme, de l'ironie, au lieu de parler de faits établis, autre que de voir des hommes (dans le cas présent) agir comme des clowns. Car je ne vois pas vraiment l'intérêt du film, autre que de voir des acteurs faire des numéros de mimétisme ou de reprendre des phrases assassines durant leurs quinquennats de 2007 et 2012.

En plus, le film ayant été tourné en période Covid, le manque de budget se voit cruellement, en particulier la figuration quasi-inexistante, et qu'on voit bien que les acteurs sont bien distanciés. Alors qu'on aurait pu jouer sur la période de 2020. Notons aussi la présence de Pascale Arbillot, ici la compagne de François, qui pourrait incarner l'avenir du pays, notamment lors d'un meeting où son speech sur son métier de vétérinaire va faire forte impression.

A mon avis, le projet ayant été monté très rapidement, ça sent plus le coup médiatique avec deux acteurs en poupe, mais il y a une telle vacuité dans ce que ça raconte, que je ne comprends pas vraiment son existence.