Ceux qui ont (re)découvert Gréville avec le documentaire de Tavernier et/ou qui ont hautement apprécié L'envers du paradis, seront sacrément déçus par ce Port du désir (de l'angoisse plutôt, et pas épique pour un sou). S'il y a une atmosphère, celle des bas fonds de Marseille du milieu des années 50, cette série B est tout sauf nerveuse avec son intrigue faiblarde, son montage erratique et surtout son interprétation peu inspirée. Tout du moins en ce qui concerne les premiers rôles, le cauteleux Jean-Roger Caussimon et le viril Henri Vidal ne déméritant point. En revanche, la prestation de Gabin est d'une incroyable paresse, à croire qu'il n'était absolument pas intéressé par ses dialogues (ce qui peut se comprendre). Pire encore est la performance de la dénommée Andrée Debar, qui a notamment incarné le Chevalier d'Eon pour Jacqueline Audry. Elle fit d'ailleurs long feu en tant qu'actrice, devenant un temps productrice puis enfin gérante d'un magasin d'antiquités. Pour la petite histoire, c'est un certain Louis Malle qui était chargé des séquences sous-marines dans le film.

Cinephile-doux
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le 21 déc. 2016

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Cinéphile doux

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