La musique de variété est l'opium du peuple.
Hum. Que dire. Raté ?
Oui, ça doit être ça.
Une comédie dramatique qui use de vannes usées jusqu'à la corde, et de scènes psychologiques virant au mélo caricatural, voilà, en résumé, Pop Redemption.
Ça fait un peu rire, puis sourire, puis crisper les lèvres, puis soupirer, puis regarder la montre, puis se dire Nooon... ah mais si ils osent, et sortir frustrée, déçue, énervée de voir qu'en France, les comédies mêlées aux drames, on n'y arrive vraiment pas bien.
Sortie de ces déjà gros défauts, le film manque de peps, on s'endort, on attend impatiemment que ça avance, mais ça tourne en rond. Les scènes auraient dû être soit franchement plus loufoques soit ancrées dans une réalisme social psycho-social plus poussé. L'espèce de film hybride qu'à essayer de faire Le Gall ne parvient qu'à avoir l'air de tout survoler, et de se reposer sur des lieux communs (le gars qui jongle entre sa vie de famille (et sa femme castratrice) et la musique, le gros metalleux nounours qui est un homme au foyer hors pair (avec sa femme d'affaire d'épouse tellement compréhensive), l'espère de beau gosse adulescent qui suit le sens du vent, et le fanatique qui s'accroche à ses rêves comme un clou enfoncé dans un cercueil.
Pop Redemption est une espèce de Anvil ! patachon et vraiment caricatural. Et Anvil ! n'était déjà pas le fleuron de la perfection, mais il avait plus de crédibilité, plus de sincérité aussi.
On sent que toute la trame de ce film n'est qu'un prétexte à faire une comédie, rien à voir avec un vrai film dont on connaîtrait tellement le sujet qu'on saurait en faire rire.