Deux amies d'enfance, très proches l'une de l'autre. Deux mères de deux superbes jeunes hommes. Un petit coin paradisiaque d'Australie. Les choses basculent (mais pas tant que ça) lorsque chacune des femmes entame une relation amoureuse avec le fils de son amie.

Un film incroyablement simple, lumineux, tendre et sensuel autour d'un thème légèrement amoral, auquel on adhère très vite. Parce que ils sont bien ensemble, tous les quatre, ils sont beaux (la caméra d'Anne Fontaine se fait plaisir sur les corps des uns et des autres), ils sont amoureux, heureux, plein de sourires et de gestes tendres. Parfois un malaise (les deux garçons qui se disputent violemment dans l'eau), mais on ne saura jamais réellement d'où ça vient et comment ça se règle, juste un petit remous dans une mer calme.
Lorsque les choses prennent vraiment un mauvais tournant, c'est toujours lorsque le monde extérieur s'immisce dans leur petit Eden.

Anne Fontaine privilégie les belles séquences silencieuses, la plage, la mer, les vagues, un ponton, toujours du soleil, des maisons à se damner... un univers si doux qu'on a immédiatement envie d'y vivre et de partager ce bout de bonheur.

Les acteurs sont fabuleusement beaux, ce quatuor est magnifique et Anne Fontaine laisse souvent sa caméra filmer leurs anatomies, leurs peaux, leurs visages, leurs regards et leurs sourires, comme un regard discret, tendre et protecteur pour les personnages. D'où se dégage, aussi, une sensualité et un appétit des sens très forts.

Et les acteurs sont bons : j'aime revoir Robin Wright, elle a des regards qui feraient frémir un iceberg. Et avec Naomi Watts, elles sont tout simplement superbes avec leurs rides, leurs corps longilignes et leurs peaux satinées. Mais au-delà de ça, elles jouent avec une finesse et sans artifice des sentiments troublants, et viscéraux.
Les hommes sont plus frontaux, des corps massif tout en étant légers. Eux aussi jouent sans en rajouter, des sentiments complexes et qui débordent de partout, mais qu'ils transmettent sans mélodrame.

Un vrai beau film adapté d'un livre de Doris Lessing (Les grand-mères) que je n'avais pas réussi à lire (parce que j'avais une édition en version originale, qui s'est avéré trop bien écrite pour mon niveau en anglais) qui semble comme un rêve de vacances oublié. Un fantasme impossible. Un Paradis Perdu. Une innocence enfouie.
Queenie
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le 5 avr. 2013

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