You're a poltron guy.

Découvert en début de semaine fort malheureusement sinon il serait surement au dessus d'ET et j'aurais fait péter le 7 si je l'avais vu il y a fort longtemps. Je savais pertinemment avant de commencer qu'il s'agissait davantage d'un film de Spielberg que d'un film de Tobe Hooper. Très vite s'installe la parfaite banlieue américaine et son travelling aérien d'introduction pour recadrer sur un cycliste bedonnant et pressé, le pack de binouzes au côté, moqué par quelques jeunes filles. Puis survient la maison familiale anodine et sa traditionnelle scène de match de football américain à la télé et entre mecs directement parasitée par une petite blague qui annonce les moins bonnes qui vont suivre.

Tobe Hooper aurait pu faire son Evil Dead mais Spielberg en fut la source et fait lui-même son Evil Dead par procuration, ne pouvant s'adonner à l'horreur et au gore vu son indéfectible responsabilité envers le grand public (with great power comes....). Mais d'horreur il n'y aura que trop peu d'espace pour elle, ce qui nous donne un ET qui vire un poil plus dark grâce à Tobe.

Avec une jeune fille joliment angoissante et des effets de tube cathodique réussis pour commencer, puis un homme perd son visage. Et il reste un ou deux trucs plus bénins.

Sinon, il y a un trio d'exorcistes du Dimanche qui débarquent dans la maison et c'est plutôt marrant au début de voir ces anti ghostbusters tomber sur un esprit puissant, jusqu'à ce qu'ils parlent famille autour d'un thé... Tout bouge dans la maison et les esprits ont même des odeurs et font de la fumée, c'est impressionnant...

Et après, y a une grand-mère exorciste de petite taille qui débarque dans la maison... Et là c'est le drame.

On a bien poireauté pour rien et volontairement éludé l'intérêt de tout le film pour une scène avec une corde... Heureusement, il reste un final pour rien mais enfin plus fun. Bien joué Spielby. Le pire, c'est qu'en me remémorant le film quelques jours plus tard, je ne trouve pas ça si mal...

ps : Par contre, j'ai beaucoup aimé L'Emprise.