Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence par Soupir

Dommage. Très agréablement surpris par la trilogie existante, ses personnages attachants et, surtout, évoluant au fil des épisodes, ses running gags et ses navires, je ne plaçais aucune attente particulière dans ce quatrième opus mais souhaitais simplement reprendre le large dans l'univers du Captain Jack Sparrow.

Las, ce qui faisait la force de la trilogie à savoir son maillage narratif serré au centre duquel se tortillait Sparrow dans une direction toujours imprévisible s'est bel et bien enfui. On ne retrouve du cast initial que le Capitaine lui-même, son second Gibbs et cette sympathique pourriture de Barbarosa. Adieu donc veaux, vaches, cochons, perroquets et tortues de mer. Cela suffit à retirer le vernis qui donnait cette teinte si particulière à cette vision du film de pirate, et si on retrouve le squelette navigation-trésor-bataille, l'âme n'y est plus. Johnny Depp y est heureusement égal à lui-même et incarne toujours le capitaine cabotin avec brio, mais c'est bien le seul personnage tirant son épingle du jeu. Barbarosa est sans surprise, Angelina n'existe que par sa plastique, et Barbe-Noire est gentiment méchant là où Davy Jones parvenait à incarner une réelle terreur des mers. Le cast fait un boulot plutôt honnête, ce sont les scénaristes qui se sont perdus en mer depuis le dernier épisode.

Bref, la suite de trop d'une licence qui nous laissera cependant une trilogie que l'on reverra avec plaisir.