Pirates des Caraïbes : La Fontaine de Jouvence par MacNiaque

Le précédent épisode de la saga de Disney était déjà de trop, on sentait déjà que les scénaristes avaient épuisé toutes leurs idées dans les (réussis) 2 premiers épisodes et que la réalisation n'arrivait plus à évoluer.
Pour ce 4e épisode, il a donc été décidé de changer de réalisateur et de modifier une partie de l'équipe. Grosse production à vocation divertissante, la 3D a bien sûr été adoptée et la captation c'est faite entièrement en numérique. Mais est-ce suffisant ?

En un mot : non. Ce 4e Pirates des Caraïbes est vraiment mauvais. La photo est une catastrophe et on oscille entre des gros-plans tournés à l'épaule par des cadreurs parkinsoniens et des plans de groupe serrés avec pour seul fond du brouillard. Car oui, peu de mer ici (ce n'est pas comme si c'était censé se passer dans les Caraïbes), guère plus de bateaux (c'est une film de pirates ? Vous êtes sûrs ?) mais un brouillard digne d'un matin londonien qui sert de fond pendant le tiers des scènes du film, à certains moments je me suis même demandé s'ils n'avaient pas oubliés d'ajouter les effets spéciaux !
Ajoutez l'effet très artificiel de l'image, les sabre et les cordes qui sortent de l'écran pour « profiter » de l'effet 3D et vous aurez droit à 2H15 de sévisse pour vos yeux et votre cerveau.
Passons au scénario, dont il n'y a pas grand chose à en dire tant le film n'a lui-même rien à raconter. On navigue entre invraisemblances et profond ennui le tout pour trouver une fontaine qui permet de prendre des années de vie à quelqu'un (et accessoirement pour Jack, retrouver le Black Pearl qui a été mis en bouteille).
Mais faire du fantastique ce n'est pas raconter n'importe quoi non plus, il faut aussi une cohérence, un certain réalisme pour qu'on puisse croire à l'irréel or ici, l'histoire enchaine pour combler les plus de 2H les situations les plus absurdes sans qu'il y ai vraiment d'homogénéité, ça sent le scénario rédigé dans un séance de brainstorming.

Au final, difficile de rester éveillé tant le film est long et tant il n'y a rien à voir à l'écran.