Viens m'voir à Los Angeles , on passera 2016 en famille , on fera la fête ...

https://www.youtube.com/watch?v=gQHswacESUY (n'est ce pas de toute beauté ?)


Voilà une bien triste semaine pour un bien triste mois dans une bien triste année qui commence plutôt mal pour le monde de la culture. Après nous avoir honteusement enlevé l'homme derrière Ziggy Stardust , Aladdin Sane et Halloween Jack , voilà qu'un autre artiste nous a été enlevé. Alan Rickman l'homme qui a incarné le Professeur Rogue , le Shérif de Nottingham mais plus précisément l'un des plus grands méchants de l'histoire du cinéma , Hans Gruber.


Difficile de ne pas évoquer ce film lorsque l'on parle de méchant mémorable. Sorti en 1988 et réalisé par John McTiernan ( Predator , Last Action Hero ) , le film relate des différentes péripéties de John McClane interprété par Bruce Willis dans son premier grand rôle au cinéma et , à vrai dire , dans le plus grand de sa carrière. Effectivement , si Piège de Cristal arrive à sortir du lot des innombrables films d'action dont nous gâte le cinéma c'est bien grâce à des personnages bourrés de charisme , une action furieuse dotée d'une excellente mise en scène et d'un scénario amenant de très bonnes surprises. Le film peut alors compter sur ces différents piliers pour lui permettre de traverser les âges et de ne pas prendre une ride.


Nous déplorons alors aujourd'hui , le 14 Janvier 2016 , la mort d'un acteur qui a su élever la prestation de son personnage au rang du mythe. Calme , réfléchi , sans pitié , un accent au poil , intelligent , voilà ce que Alan Rickman donnera à son double maléfique qui ne cessera de nous fasciner tout le long du film. Voire même après le visionnage.
Cette fascination est dû à sa confrontation distante mais permanente , grâce à la radio , contre McClane porté par un Bruce Willis dynamique et plein de charisme pour un personnage qui lui colle parfaitement à la peau de part sa ténacité , son courage ( pieds nu avec un flingue contre douze terroristes faut le faire ) , son côté espiègle et surtout ses punchlines magistrales.
Ce rapport entre les deux personnages est très importants car il donne au film l'une de ses particularités. Die Hard est en vérité une grande partie de cache-cache avec d'un côté la brute et de l'autre le cerveau. Pourtant , ces deux caractères peuvent s'échanger entre les deux personnages car McClane peut faire preuve d'une grande intelligence pour ses échappatoires et Hans d'une grande brutalité puisqu'il dispose d'hommes armés et d'un arsenal conséquent. Le meilleur exemple reste la scène d'explosion du rez-de-chaussée où Hans s'acharne sur la police tandis que McClane va s'adapter en envoyant du C4 en bas du building pour arrêter le massacre. Les traits de caractère peuvent alors très bien se confondre à certains moments du film dans ce jeu grand du chat et de la souris.
Les autres personnages ne sont pas en reste. La femme du policier n'est pas une potiche qui crie au secours mais une femme forte qui ne se laisse pas impressionner. Karl ( l'immortel ) .... bah j'aimerais pas me retrouver en face de lui.


Pour tous ces personnages , on peut compter sur l'exceptionnelle mise en scène de John McTiernan qui montre qu'il maitrise son film de A à Z. On commence par une introduction intéressante qui montre tous les éléments clés du film : le héros , sa femme , le lieu puis les méchants. Cependant , l'intérêt de ces derniers n'est révélé que tardivement ( pas un twist final non plus ). Puis vient l'entrée en action du film par la prise d'otage des terroristes. C'est à ce moment que tout s'accélère puisque McClane y tue son premier ennemi qui révèle sa présence aux autres , met fou de rage Karl et permet la communication permanente avec le cerveau de la bande.
L'incroyable qualité du film provient du fait que l'on ne s'ennuie pas une seule seconde , on est plongé dans le film à la vitesse de l'éclair et quand apparait le générique de fin on se dit : "Quoi c'est déjà fini ?!". Effectivement , on suit John partout où nous emmène l'autre John. Rajoutez à cela une excellente utilisation du cadre de l'histoire. On passe du rez-de-chaussée au toit en passant par les cages d'ascenseur et les salles de conférence.


Cependant , Piège de Cristal va instaurer avec sa sorti ce qui fera la force des deux autres épisodes et leur implantation dans l'histoire du cinéma d'action. "Les Codes de DIE HARD". Tous les Die Hard doivent respecter ce code : chaque ennemi que John McClane rencontrera sera une nouvelle épreuve très dangereuse où il frôlera la mort ; John McClane tout comme l'antagoniste qu'il rencontre pètent tous les deux de charisme et seront en communication permanente ; L'antagoniste ne reculera devient rien pour parvenir à son objectif , jusqu'à même tuer des innocents ; Il y aura une parfaite utilisation du cadre de l'histoire ( l'utilisation des différents lieux et endroits de l'aéroport de Washington et de la ville de New York est formidable ).


John McTiernan nous livre alors le meilleur film de sa carrière puisqu'il a su nous captiver à travers un film à la mise en scène jouissive pour chaque scène d'action captivante , le tout porter par un charismatique et spectaculaire Bruce Willis ainsi qu'un fascinant et incroyable Alan Rickman. Qu'il repose en paix.

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le 14 janv. 2016

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