J’aime beaucoup Olivier Assayas. Son film et sa mini-série autour du terroriste Carlos m’ont beaucoup impressionné. A cela s’ajoute le fait qu’il s’agisse d’un grand cinéphile qui aime écrire sur le cinéma et sur les cinéastes qu’il aime comme Kenneth Anger.


Je ne savais pas trop à quoi me préparer en voyant son seizième (oui oui) long-métrage. Il y a beaucoup de choses à en dire.


Ce film raconte l’histoire de Maureen une « personal shopper » c’est-à-dire une représentante qui achète à la place de son client des accessoires de mode. Elle vit à Paris, une ville marquante pour elle car Lewis son frère jumeau y est décédé. En parallèle de son métier, elle désirerait pouvoir communiquer une dernière fois avec son frère…


2 ans après Sils Maria, Kristen Stewart et Olivier Assayas collaborent de nouveau ensemble. Évoquant l’art abstrait, les thèmes du spiritisme et d’occultisme sont également présents dans le film et en font une œuvre assez singulière en voulant nous décrire un monde ancrée dans le réalisme. Une véritable œuvre fantastique donc.


Le film satisfait par certains points. Outre la belle photographie et mise en scène, Personal shopper jouit d’une musique très éclectique. En plus de ça, le film dégage une véritable ambiance, certes lourdement silencieuse mais qui est assumée. Les acteurs et Kristen Stewart en tête – totalement déboussolée – sont convaincants.


Malheureusement l’histoire traîne trop et ne partage pas suffisamment. Les discussions en SMS sont longues et un moment fatigantes. Et quand l’œuvre se termine, elle m’a laissé personnellement sur ma faim. La fin en elle-même est acceptable mais des intrigues secondaires et des personnages inutiles ont gâché la venue du troisième acte. Je trouve que le thriller est mal maîtrisé. Le paranormal est de meilleure qualité mais est envoyé à petite dose et peut décevoir à mesure que le film avance. L’œuvre donne des promesses non tenues en faisant des digressions.


Le résultat à la fin est assez déconcertant mais l’œuvre sans être bouclée est plutôt cohérente. Un film correct qui s’est malheureusement perdu à certains moments.

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le 31 oct. 2016

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Ikarovic

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