Après le somnolent Persona -Trinity Soul- et le réussi Persona 4 : The Animation, la saga vidéoludique d'Atlus dérivée de Shin Megami Tensei s'offre une nouvelle adaptation, celle du jeu Persona 3, découpée en quatre films à rythme annuel de sortie. Pour marquer l'année 2013, le premier volet retrace donc les débuts du jeu, jusqu'à ce que Fûka rejoigne le SEES.
Globalement, les studios AIC ASTA ont fait un excellent boulot et le film fait honneur au jeu. Seulement, il se trouve pris le cul entre deux chaises : D'une part, il fait de nouveaux choix d'adaptation comparé à P4A qui permettent au long-métrage de se focaliser entièrement sur l'histoire et laisse de côté les social links qui n'auraient fait que casser le rythme de l’œuvre, mais gomme tout le côté nerveux des combats entre entités qui s'avèrent très mollassons dans ce premier chapitre. Avec des joutes plus dynamiques, le tout aurait frôlé le sans faute.
Pour le reste, c'est du Persona 3 pur jus. Le scénario est sombre et passionnant, les personnages torturés et ne demandent qu'à être approfondis (ce qui arrivera dans les autres films, soyez-en sûrs) et la direction artistique, tant sur le plan graphique que musicale, rend hommage au travail de l'équipe d'Atlus sur le jeu vidéo. En demeure alors un film accessible aussi bien aux néophytes en matière de Persona qu'aux fans, une production passionnante, belle et bien rythmée dont l'unique défaut est le manque de dynamisme des affrontements.