Regarder passer les bateaux.

Sur le pacifique un navire de guerre n'est pas là pour livrer bataille mais pour approvisionner les autres bateaux qui partent au combat. Dès les premières minutes du film on voit que le rythme va causer un problème, et malheureusement ce souci va perdurer tout au long du film. Permission jusqu'à l'aube suit le parcours d'un équipage qui se trouve être sous la coupe d'un capitaine tyrannique, celui qui fait le tampon entre le chef de bord et les marins est un lieutenant qui comme les hommes d’équipage n'en peut plus d’être cloué sur ce bateau. Mais à la différence des autres lui ne rêve pas d'une permission mais de partir affronter l'ennemi japonais. Voir les navires défiler sous ses yeux renforce encore plus cette envie d'embarquer sur un bateau de guerre, il se sent inutile au poste qu'il occupe.

Le sujet de l'envie de combattre avait déjà été abordé par Ford 7 ans plus tôt dans planqué malgré lui, l'approche n'est pas la même dans les feux films mais les deux personnages sont dans la même incapacité à se rendre sur le front. La hiérarchie ne veut pas qu'ils quittent leur poste, ils ont beau renouveler leur demandes rien n'y fait, la réponse est toujours négative. Le capitaine garde le lieutenant uniquement dans le but d'avoir de l'avancement. C'est ce qui motive son perpétuel refus.

Le film a été co-réalisé c'est peut être bien la raison pour lequel le film n'est pas hyper passionnant, il faut dire aussi que le film fait tout de même 2h, enfin ce n'est pas la longueur le problème. On ne peut pas dire qu'il y ai des scènes en trop et qu'il aurait fallu supprimer des scènes, c'est plutôt que certaines chose ne fonctionnent pas comme elles le devraient. L'humour comme le reste ne marche pas toujours, alors il est parfois amusant mais il ne l'est pas aussi souvent que souhaité. L’ensemble n'est pas désagréable, mais le temps ne passe pas vite devant ce film.