Wim Wenders n'est jamais meilleur que lorsqu'il se perd en voyage. Il a toujours ce regard amusé de l'étranger découvrant l'inattendu là où les autochtones, par habitude, ne voient plus rien. On peut s'étonner même que Wenders n'est pas plus filmé le Japon avant ce film. Sa caméra s'attarde toujours sur de petits détails de la vie quotidienne, qui souvent se termine en gag, comme cette touriste américaine qui lâche un cri amusé en découvrant ces toilettes public à verre opacifiant.
Le bonheur est au coin de la rue semble être le message de ce film sur ce modeste employé de ménage de toilettes publics, qui cultive sa richesse intérieur de littérature, jardinage, musique et photographie sans se soucier du temps qui passe.
Enfin jusqu'à l'arrivée inattendue de sa nièce qu'il ne reconnait pas tant elle a grandi. Ce choc visuel va soudain lui révéler que la montre tourne et qu'il y a tant de choses à découvrir encore...
Wenders nous ressert encore une fois sa meilleure recette, déjà dégustée dans "Au fil du temps", "Paris Texas" ou "Don't come knocking"; cette fois à la sauce nippone : magnifiques images, cadrages impeccables, une bande son ultra cool et laissez vous bercer dans l'exotisme d'un voyage au pays du soleil levant...