Une femme gravide se jette d’un pont. Son corps est récupéré par un médecin qui implante le cerveau du fœtus à celle-ci.
Cette approche audacieuse est une véritable pouffée d’air frais qui entreprend une myriade d’extravagances grand-guignolesques à l’heure où le cinéma est hautement aseptisé. Je vois partout que l’on compare cette fable victorienne à Frankenstein, si elle commence pareillement, cela diffère énormément par la suite et elle parvient à s’affranchir de l’œuvre. Elle est fondamentalement féministe, car il répertorie les moyens usés par les hommes pour assujettir et galvauder les femmes, avant de révérer l’émancipation de l’héroïne du joug patriarcal. Le film est grandement lascif en montrant une pléthore de scènes où les interprètes miment le coït et en ne fustigeant aucunement le turf. Les apophtegmes affluent considérablement si bien qu’il a été franchement ardu d’en sélectionner un pour mon titre. Yórgos Lánthimos est visuellement, sur ce métrage, proche d’un Tim Burton ou d’un Terry Giliam inspirés. Emma Stone déroute par sa vénusté évidemment, mais aussi par son jeu candide et sa démarche puérile puis par son attitude assurée.