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3 ans après une première adaptation cinématographique sympathique mais oubliable de l'ourson british, sort en salle le très logiquement nommé Paddington 2. Après le conte initiatique sur la difficulté d'intégration d'un ours péruvien au sein d'une des plus célèbre capitale européenne, vient donc cette suite, à l'apparition logique au vu du jolis succès au box-office de son ainé. Désormais bien intégré au sein de son quartier résidentiel de Londres, Paddington va se retrouver accusé à tort du vol d'un mystérieux livre qu'il comptait offrir à sa tante Lucy. Alors qu'il croupit en prison, sa famille d'adoption, les Brown, va quand à elle tout faire pour l'innocenter. Un synopsis comme il en existe tant d'autre pour une suite comme il en existe autant. Mais là, grosse surprise, ce Paddington 2 s'impose très vite comme ce film que l'on attendait pas forcément, mais qui nous fout une bonne grosse claque des famille.


Si le premier épisode ne manquait pas de charme et d'idées, il s'enlisait dans une construction vu et revu, une réalisation solide mais impersonnelle et un petit goût de « meh, encore ». Sa suite efface d'un revers de la main tous ces défauts et en profite au passage pour multiplier par 100 toutes ses qualités . C'est bien simple, Paddington 2 rentre directement dans le cercle très fermé de ces suites qui surpassent en tout point l'original, en plus d'être un excellent film dont personne ou presque n'aurait pu prédire une telle efficacité. Ici, tout est meilleur, plus fluide et plus mémorable. A commencer par la réalisation générale, qui s'offre cette fois une réelle patte : cadrages millimétrés et focales travaillées, montage et musique qui accompagnent parfaitement l'action, photographie de toute beauté... bref, techniquement parlant, Paddington 2 met la fessée à toutes les productions du même acabit, s'offrant une identité visuelle et un rythme ultra solide, le tout magnifié par une fantastique direction artistique et des effets spéciaux numériques de très bonne facture.


C'est un fait, Paddington 2 a bénéficié de bien plus de moyens que son grand-frère, et la chose se ressent sur l'écran, comme lors de cette incroyable séquence dans les pages d'un livre animé ou la délirante course-poursuite finale à bord d'un train à vapeur lancé à toute vitesse. Le film, plus gourmand en ressource, n'en délaisse pas pour autant son écriture et ses personnages, et se permet même de s'offrir quelques nouveaux-venus fort réussis. Si la famille Brown est un peu reléguée au second plan, l'humour les caractérisant est toujours aussi réussi, les crises existentielles qu'ils traversent chacun à leur façon étant aussi discrètement dépeint que drôle à observer (la jeune fille qui développe un esprit d'entreprise alors que le père s'ennuie face à une promotion qui n'arrivera jamais). Mais c'est surtout les nouveaux compagnons d'infortunes de Paddington qui font mouche, à savoir une bande de prisonnier au grand cœur qui vont vite partager son goût pour la marmelade. Mention spécial à Brendan Gleeson en chef cuistot bourru et attachant. On ajoutera à tout ce beau monde un Hugh Grant qui délaisse son statut de sex-symbol pour camper un acteur sur le déclin aussi schizophrène qu'égocentrique, soit un nouveau méchant aussi débile et décalé que dans le premier opus.


Avec toutes ces qualités, Paddington 2 hisse donc la barre très haut, mais ces deux plus grands atouts n'ont pas encore été cité. Il s'agit bien sûr des deux composants clés à la réussite d'un tel ouvrage : à savoir l'humour et l'émotion. Dans le premier cas, c'est bingo, puisque les gaffes sont encore plus irrésistibles que dans le premier opus (l'hilarante scène chez le coiffeur), et les personnages et situations toujours aussi barrés (un juge rancunier, un gardien de prison protecteur, un 'agent communal' nostalgique de l'état d'urgence...) Mais la plus grande réussite du film provient sans conteste du ton général qu'il donne à ses spectateurs : une ambiance qui sent bon la barbe à papa, une bienveillance de tous les instants et enfin et surtout, une émotion qui monte génialement en continue juste à une séquence finale à en faire chialer nos âmes d'enfants. Comme dans le premier opus, le tout baigne dans un joli enrobage de tolérance, d'entraide et de collectivité, mais cette fois, l'ours Paddington s'offre une place dans la cour des grands en terme de comédie, s'imposant comme un quasi chef-d'œuvre instantané, ou tout simplement comme un film qui fait du bien.

Bukowski-Bags
8
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le 28 nov. 2020

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