Faut pas prendre les enfants du bon Dieu ...

Le riche banquier Dorgeres a été mystérieusement assassiné et l'inspecteur Bonnardel mène l'enquête. Les soupçons désignent la maîtresse du défunt. Un excellent whodunit qui ne brille pourtant pas par son suspense ni par sa résolution due à une extraordinaire coïncidence. Tout est dans le ton, ironique voire sarcastique et surtout l'humour de l'ensemble, irrésistible. On y entend l'expression Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages bien avant que de Gaulle n'utilise la phrase sans parler du titre du film d'Audiard. Les dialogues de Marc-Gilbert Sauvajon rappellent justement ceux de ce dernier, avec un scénario signé par le célèbre avocat Floriot. La mise en scène de Richard Pottier est efficace et l'interprétation de Robert Dalban, Henri Crémieux et Jean Debucourt, antre autres, aux petits oignons. Celle du principal personnage féminin, Elina Labourdette, est un peu appuyée mais on lui pardonne eu égard du souvenir qu'elle a laissé dans Les dames du bois de Boulogne de Robert Bresson.

Cinephile-doux
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le 8 janv. 2018

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Cinéphile doux

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