Un mix improbable entre les Transformers & les Tortues Ninja. Un plagiat bordélique & merdique.

Un groupe de tortues de la planète BattleStar, pourchassé par le gang des Requins, se retrouve sur Terre où ils trouveront de l’aide pour combattre les méchants afin de retourner vivre en paix.

Our Friend Power 5 (1989) est l’exemple même du film pirate, celui qui n’aurait jamais dû voir le jour car vous vous en doutez, il s’agit ici d’une frauduleuse adaptation reprenant diverses franchises (sans en avoir le droit), tels que Les Transformers et les Tortues Ninja.

Vous mixez le tout dans un film live-action, sans une once de talent et encore moins de budget et vous obtenez ce nanar parfaitement incompréhensible. C’est bien simple, il n’y a rien qui fonctionne, il n’y a pas non plus de cohérence entre les scènes. Ils étaient tellement en manque d’argent qu’ils ont pris la décision de tourner en animation toutes les scènes d’action (transformation du robot et scènes d’attaques) ainsi que toutes celles se déroulant dans l’espace. Ainsi, le film ne cesse d’alterner les plans en prises de vues réelles et d’autres en animation.

Pour cette « adaptation » (qui n’en est pas une), ils ne se sont pas emmerdés et ont tout simplement repris le design d’une version bootleg coréenne qui avait vu le jour dans les années 80 (produit par la firme Popeye Toys). L’aspect visuel des Tortues Ninja peut rebuter à première vue (les visages sont figés, à l’images des figurines de contrebande). On comprend qu’ils ont essayé de se calquer sur les figurines de contrefaçon, tout en se rapprochant du comic book d’origine (elles ont toutes un bandana rouge, cependant, on peut les différencier grâce à leur plastron, leur carapace ventrale).

L’ensemble du film s’avère aussi cheap (si ce n’est plus) que le cultissime Starcrash - Le Choc des étoiles (1978) de Luigi Cozzi. Le film de Ho-jin Park s’avère être en un rien de temps un merdier pas possible, où l’on y retrouve pêle-mêle un enfant doté de pouvoirs kinésiques, des "jiangshi" (des vampires sauteurs), des rats à taille humaine, le gang des Requins, une Princesse, un robot géant (doté d’un canon-bite, sisi j’vous jure !) et le plus WTF (et c’est la raison pour laquelle il faut voir ce film), c’est la présence des fameuses Tortues Ninja (une version low-cost à voix de robot, un plagiat innommable, conférant un look particulièrement dégueulasse, ressemblant vaguement à un trip sous LSD).

L’absence de moyen se ressent aussi bien dans les décors qu’au niveau des costumes, tous plus ahurissants les uns que les autres (ils ont juste collé des poils de cul en guise de moustache), sans oublier bien évidemment, les effets spéciaux surannés avant l’heure, à l’image du film. Le film a été réalisé à destination d’un public jeune, l’humour est clairement adressé à cette tranche d’âge, néanmoins, vous pourrez être sûr qu’ils comprendront que dalle à l’histoire tant cette dernière s’avère littéralement incompréhensible.

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