J'accuse Ludwig Van Beethoven de tentative de meurtre avec préméditation.
J'écris cette critique, et pourtant Dieu sait que je ne me sens pas de taille à écrire quoique ce soit sur un tel film. Mais j'en ai une profonde et sournoise envie, c'est mon choix, puisque "quand un homme ne peut plus choisir, il cesse d'être un homme".
J'ai pas trop aimé le truc au début en bleu puis en rouge (on a les mêmes fonds dans le générique de fin), mais bon remarque inutile et personnelle. J'avais peur de regarder un Kubrick. Un vrai film. Un bon film d'après ce que mes oreilles ont entendu. J'ai failli le voir en début d'année, mais, travail oblige, je n'ai pu assister à la séance. J'imaginais pas du tout cela comme ça. A vrai dire, je pensais ne pas aimer. Je pensais ne pas accrocher, du tout. Et décevoir tant de gens qui aurait pu voir une lueur d'espoir en moi, regardant ce genre de film. Et puis ben, directement j'ai été plongé dans un univers bizarre. Les yeux d'Alex au tout début du film. Il me faisait pensé à un mélange entre Hannibal Lecteur et Le Clown. J'ai cru que j'avais fait quelque chose de mal vous voyez. Un regard bleu ciel, profond, envoutant, terrible, effrayant. Puis bon, à part lui les trois autres sont stupides, on le voit bien à la fin (quand ils sont des "policemen" m'voyez).
Le film a pas forcément commencé en beauté pour moi, parce que je vais l'avouer mais j'aime trop les papys, c'est tellement touchant. J'ai une tendresse sans limite pour les papys, tellement attendrissant. Ils dégagent quelque chose d'heureux, d'homme accompli, souvent accompagné de leur dame, qu'ils chérissent au plus au point. Bref, celui ci était un "homeless", un sans abri, un SDF. Puis ils l'ont tabassé, et moi j'avais envie de les tuer, il me faisait de la peine ce papy, qui chantait bien d'ailleurs. Donc là j'me suis dit que j'allais avoir des pulsions meurtrières pendant les 131 minutes que dure le film. Et puis non. A force de bagarres, de viol, et de sarcasme, et ben j'ai commencé à fondre. Quand je parle de bagarre, je parle de vraie bagarre, bien mise en scène, une véritable action, une danse presque. Pas comme dans les films de maintenant c'est certain. Une si magnifique violence dans les combats, j'ai été époustouflée. Bref, c'était violent, borderline (et plus encore), mais moi j'ai aimé. La mise en scène faisait tout pour. Et je crois l'annoncer honnêtement, mais ce Alex complétement sado, bha moi j'en suis carrément tomber amoureuse. Imaginez ma déception quand ils l'ont soigné. Soumis en prison, passe encore, ça lui donnait encore un charme, je m'attendais à des nouvelles frasques à la sortie. Puis j'ai assisté à sa douloureuse cure, autant pour lui que pour mes petits yeux tiens.Puis finalement à la fin, on s'aperçoit que tout le mal qu'il a fait, dans le même ordre lui revient en pleine tête. Bien évidemment, tout le monde essaye de le tuer, de faire ressortir le démon qui est en lui pour diverses causes. Je crois que j'ai vu la plus belle chose du monde: Ludwig Van Beethoven, un nouveau genre de corde, une nouvelle forme de suicide. La politique après avoir totalement asservi cet homme, vient redorer son image. Ah bha oui on détruit la nature d'un être humain, son humanité et après on fait des jolies photos ? Hm. C'est beau tout ça. Mais fort heureusement, l'éclair, la lueur d'espoir revient ! Alex est de nouveau habité par cette folle obsession de luxure. Mes amis, le mythe est sauf. Mais bon, vu son état, il risque de plus rêver que pratiquer, le bougre.
Pour conclure (enfiiiiiin): Il y a pour moi différentes morales à ce film.
La première est sans doute que le mal paye toujours. Un jour tôt ou tard, déjà tout se sait, tout s'apprend, mais aussi tout se paye. Quand on fait le mal, on récolte le mal. Ca nous retombe toujours en pleine face de toutes façons. J'ai contredis cette théorie pendant longtemps ! Puis un jour ça m'ait retombé à la gueule et j'ai compris, même des années après, ça revient, vous en faites pas. (Bon j'suis "un enfant", "un agneau" hein je suis loin d'avoir tuer un homme ou fait souffrir quelque chose, mais même les petites fripponeries, on les paye toujours).
La seconde serait que le monde actuel, ou de 1972 (anyway), ne laisse aucune seconde chance, ce monde est impitoyable, on pense à juger d'abord et on ne réfléchit pas, on aimerait tous pouvoir se repentir mais on en laisse pas la chance aux autres, on est bon qu'à condamner, jamais à pardonner. (bon là ces crimes étaient hard, certes).
La troisième est que, peu importe si son peuple souffre et crève, les hommes politiques ne pensent qu'à leur confort (f*cking b*stards :)).
& la quatrième: chassez le naturel, il revient au galop.