Un poliziottesco faiblard par le papa d'Enzo Castellari

Réalisé par le vétéran Marino Girolami, spécialiste de la comédie, qui a œuvré dans plusieurs genres du cinéma italien, comme le western et le péplum, cet Italo a mano armata est un poliziottesco qui draine toutes les caractéristiques du cinéma de divertissement décadent transalpin en les catalysant dans une sorte de désordre scénaristique pas franchement du meilleur acabit.


Reste la présence du Dirty Harry à moustaches, du genre qui n’est pas là pour rigoler, le mono-expressif Maurizio Merli qui interprète un flic implacable qui ne badine pas avec la loi, la présence de seconds rôles de choix, comme le français Raymond Pellegrin, le toujours impeccable John Saxon, une excellente bande-son signée de l’un des autres maestros du cinéma transalpin, Franco Micalazzi et quelques courses-poursuites rythmées et franchement palpitantes.


Côté script, c’est succint et la direction d’acteurs ne peut que prêter à sourire. Ça ne fait pas dans la dentelle, et dans tous les sens du terme. On frise souvent le grossier, mais ces cinéastes mettaient tant de gouailles et de générosité dans leur proposition de filmage que l’on pourrait aisément considérer que leurs dérives outrancières pourraient s’apparenter à une forme de générosité.


Néanmoins ce polar est assez loin d’atteindre les meilleurs standards du genre et ne vaut que pour ses deux trois courses-poursuites, sa violence directe et sans concession et la splendide moustache de Dirty Maurizio.

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le 2 avr. 2022

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