
Le bal du Diable
1969, Hollywood : Rick Dalton est l’actuel acteur à succès enchaînant les rôles de méchants dans des westerns. Il ne se sépare jamais de sa doublure cascadeur Cliff Booth. Pourtant les rapports entre les deux hommes semblent tendus et Cliff pas aussi net qu’il le semblerait. Face à leur propriété vit Sharon Tate, une jeune actrice en devenir et plusieurs hommes. Il y règne également une communauté hippie. Comment ce petit monde peut-il vivre ensemble en communauté?
Le voici donc ce neuvième opus de Tarantino, qui se présentait comme une sorte de bilan de carrière. Un bilan assez prenant.
Le conte de fées apparent sur le prix de la gloire ou sa quête constitue la première moitié du film: la relation entre la star et son double d’une part, la jouissance de la richesse lorsqu’on est épouse de réalisateur d’autre part. Cette première moitié, lente, ne ressemble pas tout à fait à Quentin et l’on se pose quelques questions en pensant à la réalité. C’était sans compter sur le génie créatif qui fait que j’adule ce réalisateur et que chacun de ces opus constitue un événement en soi.
La seconde moitié entraînée malgré elle par Cliff, qui dans le film, va littéralement voler la vedette à Rick par une rencontre explosive, s’avère jubilatoire. Tout d’abord en croyant comprendre le véritable lien de l’actualité réelle. Puis en supposant que, tout comme pour Inglorious Basterds, l’Histoire sera modifiée... et par ces vingt dernières minutes où, âme sensible excepté, l’on prend son pied... et son poing avec un accessoire phare jouant un rôle explosif pour notre plus grand bonheur.
Sur un plan artistique, Leo semble écraser la concurrence mais c’est bien Brad et Kurt qui s’avèrent les véritables stars. Et surtout une qualité décorative et visuelle de très haute facture : le conte de fées de Tarantino n’est pas prêt de se terminer.
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