Après avoir revu à la suite les deux films consécutivement, je peux confirmer que celui ci est bien mon préféré. Après Un éléphant ça trompe énormément du même Yves Robert avec les mêmes comédiens, toute l'équipe remet le couvert avec Nous irons tous au paradis, qui résonne étrangement puisque Claude Brasseur vient de rejoindre les trois autres comédiens , tous disparus entre 2017 et 2020.
Ce quatuor est une incontestable réussite et dégage une véritable alchimie dans ce deuxième opus. Autant dans le premier film, Jean Rochefort dominait le scénario, son histoire prenant beaucoup de place. Ici il y a un rééquilibrage salutaire. On retrouve donc également Claude Brasseur , Victor Lanoux et Guy Bedos (qui se débrouille très bien alors qu'il est davantage un humoriste qu'un comédien) avec leurs problèmes de quadragénaires un peu perdus dans des histoires compliquées, et leurs difficultés à assumer ce qu'ils sont.
Mais il y a surtout plusieurs scènes où ils ont chacun un rôle à jouer qui va mettre en péril leur amitié de longue date ou la renforcer. Je considère notamment la scène de l'achat d'une maison à eux 4 dans des conditions savoureuses comme particulièrement mythique quand ils découvrent la vérité, exemple emblématique d'un comique de situation parfaitement au point.
La BO est à l'unisson, la mise en scène est limpide et au service du récit (notamment dans la scène évoquée ici), et les dialoguqes sont savoureux avec Jean Rochefort narrateur pince sans rire à la voix inimitable. On sent qu'Yves Robert aime son histoire et ses comédiens. C'est pour moi une incontestable réussite.
Alors bien entendu, certaines scènes ont un peu vieilli, mais comme dans toute bonne comédie, des problèmes universels sont abordés, ce qui rend ce film relativement intemporel et lui permet de faire partie des meilleures comédies des années 70.