La nuit tous les chats sont gris

Bon, déjà j'avoue que je suis un peu un groupie de Michael Shannon. Il est encore super dans le rôle d'un policier un peu taré mais droit dans ses bottes. La scène où il met la pression à un suspect est excellente. Le regard complètement halluciné, il est collé à moins de 10cm de la tête du suspect et on se demande bien s'il va craquer et lui mettre une grande torgnole ou bien s'il ne va pas le faire.

Bref, revenons au synopsis. Amy Adams est une fille de grands bourgeois qui est un peu déprimée parce qu'avec son mari ça ne va plus trop. On comprend qu'elle a eu un premier mari (Jake Guillengalle) qu'elle a quitté pour l'actuel. L'ancien mari lui envoie un manuscrit qu'elle lit et qui est en fait la majeure partie du film sous forme de longs flashs.

La multiplication d'intrigues dans un film n'est pas chose facile à maîtriser. Ici ce n'est pas si mal fait mais je trouve quand même que ça ne fonctionne pas totalement. On s’intéresse en fait assez peu à la vie d'une grande bourgeoise déprimée, surtout et parce que trop peu de temps est consacré au pourquoi elle en est arrivée là. Je trouve que le film est mal calibré, le cul entre deux chaises. Il aurait fallu faire quelque chose de plus rationnel ou alors aller à fond dans le côté éthéré.

Précisons toutefois que Tom Ford fait preuve d'un sens de la mesure qui est rare dans ces temps grand-guignolesques. Il n'en fait pas trop dans le gore, dans le trash ou dans l'inutile. A noter que Jake Guillengale est vraiment plus beau gosse avec une barbe de hipster que sans et qu'Amy Adams est magnifique dans les flashbacks où elle est jeune dans le film.