Un Michael Bay inédit dans le genre...

L’opportunité de voir Michael Bay s’éloigner un (certes court) temps du redondant univers des Transformers, l’occasion était belle ; ajoutez à cela un sujet de prime abord intéressant, ainsi qu’un budget des plus modestes, et vous convainquez le non-addict que je suis des blockbusters du célèbre cinéaste.

En bref, Pain & Gain (vo) était plutôt intrigant, notamment de par son étiquette "basé sur des faits réels", ce qui augurait un long-métrage particulier au sein de la filmographie de Bay ; et bien que celui-ci ne se lance aucunement dans le cinéma d’auteur, force est de constater que sa dernière réalisation en date est effectivement originale.

Un film atypique donc, mais avant tout de par le fond, la forme de ce dernier transpirant le dynamisme propre à la mise en scène du cinéaste ; aussi, bien que Pain & Gain soit un tantinet longuet, le rythme se veut très énergique et les plans aussi colorés qu’accrocheurs, permettant au récit de se dévoiler sans trop d’ennui chez le spectateur.

L’action, marque de fabrique de Bay, est donc bien présente mais moindre, plus savamment dosée pour ainsi dire ; et les quelques répliques bien souvent humoristiques, du fait de personnages totalement improbables, assurent de base un divertissement sympathique.

Puis vient le point du scénario : sur fond de faits réels, on assiste là à la l’association d’idiots dangereux, auxquels la situation ne va faire qu’échapper tout du long du long-métrage (si ce n’est quelques brèves accalmies) ; le tout donne ainsi lieu à des scènes hilarantes, mais aussi surprenantes, l’incompétence et les travers accumulés de Daniel Lugo et ses comparses dépassant l’entendement.

Les protagonistes sont donc plus ou moins débiles, reconnaissons-le, mais toutefois grandement attachants, notamment de par des interprétations réussies ; le casting est par ailleurs plutôt bien garni, avec outre de bons seconds rôles, un excellent trio de tête emmené par Wahlberg/Johnson/Mackie.

Enfin, si l’on excepte la petite morale digne d’un Disney débitée par le sage Ed Harris, la conclusion de Pain & Gain le fait terminer sur une bonne note, le dénouement de cette amusante mais sordide affaire étant pour le moins dramatique pour Lugo et cie ; on tient donc là un long-métrage intéressant de la part de Bay, qui tout en surprenant un tant soit peu, est un divertissement plus malin qu'il n'y parait.

Pas mal du tout !
NiERONiMO
7
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le 16 déc. 2014

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NiERONiMO

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