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Les frères Ethan et John Coen «frappent fort» avec ce film d'humour absurde, noir et macabre.
No country for old men, c'est un pays où il ne fait pas bon vieillir.
Ce pays c'est le Texas, à la frontière mexicaine. Un pays désertique, où le vent de la bande son siffle continuellement.
La violence, le fric, la drogue ont pris possession de ces lieux désolés et le shérif vieillissant (Tommy Lee Jones, toujours impec) semble dépassé par les événements.
Les événements justement : un échange de drogue en plein désert a mal tourné et laisse sur le sable une douzaine de cadavres et une mallette pleine de millions de dollars. Une mallette que va ramasser Josh Brolin, le cow-boy du coin, looser un peu paumé.
Les narcos ne l'entendent pas de cette oreille et lancent à ses trousses un tueur chargé de récupérer le fric : c'est là qu'entre en scène l'espagnol Javier Bardem, le méchant du film, qui a la désagréable manie de défoncer les serrures et les crânes avec une bouteille de gaz sous pression, comme celles dont on se sert pour tuer les boeufs.
Il a pris également l'habitude (très stressante) de discuter, quelques instants, philosophie avec ses futures victimes, voire de jouer leur vie à pile ou face, ce qui nous vaut quelques dialogues dignes du meilleur théâtre de l'absurde.
Un gars qu'on n'a pas trop envie de voir débarquer chez soi parce qu'il est plutôt du genre à essuyer ses bottes non pas avant d'entrer à la maison, mais en sortant de chez vous ...
Bref, les frères Cohen ont brossé là le portrait d'un véritable «personnage», qui traverse le film presque comme un fantôme mais dont chaque apparition déclenche dans la salle un rire très nerveux ...
Et nous voici donc embarqués dans une sorte de road-movie, de course poursuite, entre le shérif, le paumé et le méchant.
Même si ces trois-là ne se verront jamais de tout le film !
Enfin, pas de leur vivant en tout cas !
Les frères Coen jouent avec nos nerfs, étirent parfois le temps quand le film se fait nonchalant, l'accélèrent quand les poursuites se font stressantes (la course de nuit devant les projos du 4x4 puis le chien dans la rivière !) et que les cadavres s'accumulent.
Et ils sortent même à plusieurs reprises le grand jeu du Grand Guignol sanguinolent, par exemple quand Javier Bardem s'extrait lui même une balle de la cuisse. C'est parait-il très gore (on peut pas dire : c'est une scène qu'on n'a pas vraiment regardée, ou alors juste quelques moments entre les doigts !).
Le film est tiré d'un bouquin de Cormac MacCarthy.
BMR
8
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le 7 avr. 2014

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BMR

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