Le "musée de la mémoire et des droits de l'homme" de Santiago du Chili a été inauguré le 11 janvier 2010, il reprends tout l'historique de la dictature d'Augusto Pinochet du putsch du 11 septembre 1973 au referendum d'octobre 1988 et la transition vers la démocratie. Le hasard a voulu que je le visite quelques jours après son inauguration, on y découvre une mécanique qui fonctionnera 15 ans, avec l'appui logistique et financier des USA, afin d’écraser toute opposition politique et idéologique.


Le film commence au moment où sous la pression internationale, et sure de son succès, Pinochet cherche a légitimer son pourvoir via un referendum.
Ce que raconte ce film fait parti des livres d'histoire, mais la manière de nous le raconter est intéressante, avec, notamment, le format carré des images, l'utilisation de matériel vidéo de l’époque ainsi que des accessoires et énormément d'archives qui nous plonge directement en 1988 et son contexte, c'est a dire un état policier où intimidations, interventions et pressions diverses sont le lot quotidien des citoyens mais encore plus pour ceux dont l'action va a l'encontre des intérêts du pouvoir.
On se rends rapidement compte que ce qui protège l’opposition s'exposant évidemment à visage découvert lors de cette campagne, est la communauté internationale et son intérêt au résultat d'un referendum censé se dérouler en toute équité. Au détours d'une discussion, on comprends que si le "oui" l'emporte, des représailles auront lieu, les opposants ayant remis en cause, a travers des spots télévisés, non seulement la politique appliqué par Pinochet, mais aussi la personne de celui-ci en s'en moquant délibérément.


Ce film tient donc du (faux) documentaire nous montrant le déroulement de la campagne du coté "No" avec toutes les forces, intérieures et extérieurs, qui s'opposent à ce jeune publicitaire qui voulant faire passer un message positif afin que celui-ci devienne "viral", les 15 minutes d'antennes quotidiennes ne permettant pas de diffuser un message élaboré et les partisans du "Si" ayant les 23 h 45 qui restent.


Sans être un grand film, celui-ci a au moins le mérite de mettre en lumière un moment clef du Chili qui passa en douceur, de 15 ans de dictature à une démocratie qui perdure encore aujourd'hui.

kosh
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le 17 mai 2016

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kosh

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