Freaks!
Je n'ai pas lu le roman original de William Lindsay Gresham duquel ce film de del Toro est adapté. Par contre, j'ai vu la version antérieure de 1947 d'Edmund Goulding. Ce qui fait que j'en profite...
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le 19 janv. 2022
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Deuxième adaptation du roman écrit par William Lindsay Gresham, le film de Guillermo Del Toro avait de quoi rendre curieux même les plus réticents à son cinéma. S’agissant d’une intrigue de film noir, le cinéaste mexicain devait joindre ses monstres fétiches pour se rallier à sa fibre habituelle. En est-il le cas ? On y suivra le parcours de Stanton Carlisle (Bradley Cooper), jeune arnaqueur embauché pour travailler dans le cirque croisé sur sa route, qui commencera par exercer les spectacles de télépathie avec Molly (Rooney Mara). Tout cela commence à tourner mal lorsque Stan croise la route de la psychologue Lilith Ritter (Cate Blanchett), lui rappelant les risques de sa pratique et les conséquences qui en découleraient…
L’exercice n’est pas le plus évident pour Guillermo Del Toro, puisqu’il s’agit ici de renouveler l’intrigue telle que brillamment retranscrite en 1947 par Edmund Goulding, sans tomber dans la répétition. Freak show et fête foraine, le réalisateur s’en sort bien à évoquer davantage le monstre inné « humain » plutôt que le physique dans le film, ce que l’on pouvait déjà entrevoir dans le Labyrinthe de Pan (Sergi Lopez), mais encore dernièrement dans la Forme de l’eau (Michael Shannon). Ainsi, le personnage incarné par Bradley Cooper devient lâche au fur et à mesure du long-métrage, parce qu’il saisit toutes les occasions des circonstances, qui pourraient lui rendre la vie plus simple. Sans tomber dans les effets scénaristiques les plus appuyés de certains de ses films, ce basculement envisagé par Del Toro prend toute sa logique puisqu’il est souligné d’emblée par le décor et la lumière, donnant une atmosphère très lugubre. Le parallèle peut se dresser entre ce prologue et l’épilogue, Carlisle étant devenu le nouveau freak du cirque, celui que l’on essaye perpétuellement d’attraper et de battre. Le cinéaste ne délaisse pas pour autant son esthétique habituelle, à l’image du monstre aperçu en verre, mais également à l’occasion d’une scène cruciale dans l’intrigue, dressant Molly en robe souillée de sang.
Critique en intégralité : https://cestquoilecinema.fr/critique-nightmare-alley-la-comedie-humaine/
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Créée
le 21 janv. 2022
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