Je n'apprécie pas l'acteur Steven Seagal. Son registre s'étend sur une demi-octave et il exprime moins d'émotions qu'un lampadaire en panne. Ses films sont d'une nullité confondante (je dois reconnaître que je n'ai pas eu le courage d'en regarder plus de deux ou trois), polycopies de plus en plus pâles du premier opus. De surcroît, il se prend au sérieux.
Mais, en 1988, Nico m'a soufflé. Un rythme trépidant, pas une seconde de répit, le spectateur est happé par l'action, même si le scénario est ténu. Bien sûr, d'autres réalisateurs ont fait mieux depuis. Autre originalité : Nico est le plus fort et il ne met pas des plombes à terrasser ses adversaires. En deux temps trois mouvements, l'ennemi est neutralisé (souvent pour toujours). Dans de nombreux films, on s'étonne et on s'agace de voir le héros, supposé être le plus costaud en baver des ronds de chapeau pour venir à bout de simples seconds couteaux.
Avec Nico, rien de tel, ça dépote !
Si je devais revoir le film aujourd'hui, je pense que je lui attribuerais généreusement un petit 3 sur 10, mais, à l'époque, il m'avait vraiment plu.